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Innorobo 2017 : trois concepts robotiques qui valent le détour

Robot postier, coffret de programmation robotique ou encore prototype biomimétique, voici nos trois trouvailles de la 7 édition du salon Innorobo.

Les robots n’ont jamais autant fait peur. Parce qu’ils font peser une menace sur certains emplois et que les progrès en intelligence artificielle font redouter aux hommes d’être un jour supplantés par ces machines. C’est dans ce contexte que s’est ouvert ce 16 mai la 7e édition d’Innorobo. Le salon se tient pour la deuxième fois de son existence à Paris et son thème cette année s’intitule “une approche humaine de la robotique”.

« Nous voulons nous tenir au-delà des fantasmes et des peurs », nous précise Catherine Simon, la directrice d’Innorobo. Le salon a en effet pour ambition de devenir un lieu de réflexion techno critique afin de déterminer ce que l’on veut que ces nouvelles technologies fassent pour nous demain. C’est dans ce cadre que le prospectiviste Riel Miller a été invité, par exemple, à tenir une conférence. Innorobo reste aussi l’événement incontournable en France où découvrir les dernières start-ups en pointe dans ce domaine. Nous en avons repéré trois qui paraissent prometteuses.

TwinswHeel, le robot postier

TwinswHeel, le robot de livraison monté sur des roues de vélo.
01net.com – TwinswHeel, le robot de livraison monté sur des roues de vélo.

Ce robot de livraison est né il y a trois ans de l’imagination des frères jumeaux Vincent et Benjamin Talon, à la tête d’une entreprise spécialisée dans les trains d’atterrissage à Cahors. TwinswHeel a été conçu pour transporter des colis de 40 kilos ou 50 litres sur sites ouverts ou fermés. Munie d’un Lidar et d’une caméra 3D, cette machine montée sur des roues de vélo évite les obstacles et peut enjamber des trottoirs, le tout à une vitesse de croisière de 7km/h. « Notre robot peut être utilisé en mode follow me et suivre une personne comme un petit chien. Mais il doit avoir mappé préalablement son environnement pour fonctionner seul », nous a expliqué Benjamin Talon.
La version présentée sur le salon n’est encore qu’un prototype et les pré-séries seront livrées à partir du mois d’octobre à des entreprises automobiles ou aéronautiques qui veulent tester le robot sur leurs sites de production. Mais TwinsHeel intéresse aussi les acteurs de la logistique qui veulent optimiser les livraisons du dernier kilomètre. A commencer par la Poste qui va l’expérimenter bientôt dans les rues parisiennes.

Robobox, la box pour apprendre à programmer des robots

Jonathan Trevier, le fondateur de Robobox.
01net.com – Jonathan Trevier, le fondateur de Robobox.

C’est une idée judicieuse et pour le moment sans équivalent dans le monde. Robobox propose trois formules d’abonnement de 20 à 24 euros donnant droit chaque mois à un coffret avec des composants électroniques, c’est la plate-forme Arduino qui a été retenue, des pièces imprimées en 3D et un livret papier pour programmer des robots en C++, pour les plus motivés, ou avec Scratch, pour les débutants. Une équipe est disponible pour vous aider en ligne si besoin.
« Le principe est d’augmenter les difficultés progressivement », nous explique Jonathan Trevier, le fondateur de Robobox. « On commence par un bras articulé et au bout d’un an, on finit par un drone ».

Pour ceux qui ne peuvent attendre, les différents projets robotiques peuvent être achetés à l’acte sous forme d’une boîte. Ainsi, le robot chien coûte 39,60 euros, la voiture Robobox près de 60 euros, etc.

Robobox s’adresse à tout le monde à condition d’avoir au moins 10 ans et d’être aidé par un adulte jusqu’à 14 ans. Les particuliers comme les écoles peuvent être des cibles toute désignées. Un an après son lancement, la start-up espère maintenant conquérir l’international avec un site en anglais.

The Robot Studio : le biomimétisme au service de la motricité des robots

Le prototype de The Robot Studio.
01net.com – Le prototype de The Robot Studio.

Concevoir un androïde sur le même principe de fonctionnement mécanique que le corps humain, c’est le pari fou de la société The Robot Studio. « Les humanoïdes reposent généralement sur des principes rigides hérités de la robotique industrielle. Nous, nous avons pris le parti de reproduire la structure interne complexe de notre corps avec tous ses muscles, ses articulations et ses tendons », nous confie Cyril Jourdan, ingénieur et fondateur de The Robot Studio.
Le résultat est troublant esthétiquement car le prototype, composé de fils reliés à des moteurs, ressemble à un corps humain écorché. Mais il est plein de promesses. « La finesse et la densité de la structure permettent de générer des mouvements beaucoup plus souples et élastiques donc de rendre les robots moins fragiles, plus puissants et capables de s’adapter rapidement à leur environnement », ajoute Cyril Jourdan.
L’objectif serait de développer d’ici un an une version stable pour en faire un robot de recherche.

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Amélie CHARNAY