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La crise a-t-elle eu lieu ?C’est une constante des marchés que de se faire peur. De l’inflation des années soixante-dix au déficit commercial américain des années…

La crise a-t-elle eu lieu ?

C’est une constante des marchés que de se faire peur. De l’inflation des années soixante-dix au déficit commercial américain des années quatre-vingts, en passant par la hantise des taux d’intérêt réels suicidaires des années quatre-vingt-dix. Chaque décennie a son indicateur boursier. La nôtre devait débuter sous le signe de la récession. Mais six mois après le 11 septembre, il n’en est rien. On évoque même une croissance américaine établie à 5 ou à 6 %. Du coup, c’est l’hypothèse d’une tension sur les taux d’intérêt qui anime le débat entre conjoncturistes. Pendant que ces derniers vaticinent, les entreprises américaines déstockent et la ménagère américaine remplit son Caddie.

Restructurations

Le courtier en ligne allemand DAB est contraint de passer une provision de 100 millions d’euros, dépréciation de sa filiale française Selftrade oblige. Acquise 900 millions d’euros, sa capitalisation n’est plus que de 107 millions. Consors France reste entouré de rumeurs de rachat. Le cours de son action a gagné 50 % en cinq séances. Lycos Europe, le portail internet leader en Europe avec 25 millions de visiteurs mensuels, prévoit de réduire ses effectifs (11 000 employés) de 200 personnes. Parallèlement, les dépenses de marketing vont être revues à la baisse. Objectif : atteindre la rentabilité au quatrième trimestre 2002.

Consolidations

Euronext paie le prix de sa croissance (rachat du Liffe, marché britannique des produits dérivés, et de BVLP, Bourse portugaise). Le résultat 2001 est stable à 127,3 millions d’euros. La deuxième SSII française Atos Origin confirme son redressement. Malgré la conjoncture, son activité a progressé de 7,3 % en 2001 et la marge d’exploitation de 8,6 % est conforme aux objectifs des dirigeants, soulignant le caractère défensif de l’entreprise (55 % des revenus sont récurrents). Les 350 millions d’euros injectés par l’État dans Bull ont été salués par une hausse de 30 % en Bourse. Mais la visibilité du groupe reste nulle.

Opérations vérité

Depuis la publication des résultats de France Telecom, le secteur est très incertain. La crise de la téléphonie mobile a coûté 28 millions d’euros de pertes d’exploitation à Sagem. Nokia a annoncé que le recul de ses ventes sur les trois premiers mois de l’année par rapport au premier trimestre 2001 atteindrait 25 %. Logiquement, les titres Alcatel et Ericsson affichent les plus forts replis. Après avoir publié des résultats nets en baisse pour la première fois depuis dix ans (-16 % à 2,1 milliards d’euros), Telefonica a entrepris un programme drastique pour réduire les pertes de Terra Lycos et Telefonica Data.

Embellie en vue

TF1 bénéficie d’un courant acheteur depuis des semaines. Un consensus se dégage chez les analystes. Après avoir touché le fond fin 2001, le marché de la publicité devrait connaître une véritable reprise en 2003. La chaîne fait donc l’objet de recommandations positives. Le hic : en termes de PER (rapport cours sur bénéfice), l’action se paie 20 % plus cher que ses concurrents européens. Le groupe de gratuits Spir Communication prévoit un redressement de sa marge d’exploitation pour 2002, en raison de la baisse attendue du prix du papier. Elle devrait s’établir à 14,1 %, en hausse de plus dun point par rapport à 2001.

Spéculation effrénée

Avec une hausse de 32 % en une séance (le lundi 18 mars), Systran s’est distinguée cette semaine sur le Nouveau Marché. La SSII de Soisy-sous-Montmorency insistait, lors de la présentation de ses résultats annuels, sur une reprise de sa croissance et le retour aux bénéfices dès cette année. Mais cette annonce, faite le 7 février dernier, n’explique pas l’euphorie actuelle, qui tient plutôt à la spéculation qui agite l’univers des services informatiques.

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La rédaction