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IBM aiguise à nouveau ses PC-lames

La société s’associe à VMWare et à Citrix pour héberger des ordinateurs virtuels dans un Bladecenter. A un tarif exorbitant.

Il est des idées qui vont et viennent régulièrement, comme un vieux serpent de mer. Par exemple, celle du poste client totalement contrôlé par le service informatique. Il y a eu d’abord le NetPC et le Network Computer. Mais aucun
n’a vraiment décollé.Puis on s’est emballé pour le
PC-lame. Une idée simple : plus d’ordinateurs sur les bureaux ; tous sont regroupés dans des armoires, sous forme de cartes rangées comme des livres dans une
bibliothèque. Mais là encore, les déploiements se comptent sur les doigts de la main.IBM relance, aujourd’hui, le concept, en lui ajoutant la virtualisation. Pour l’occasion, il s’est associé à VMWare pour les machines virtuelles, et à Citrix pour l’affichage sur un client allégé de type
Wyse. Les PC ne sont plus hébergés physiquement dans un rack, comme avec les PC-lames de Clearcube ou de HP.Ils sont installés virtuellement dans un
serveur-lame Bladecenter traditionnel. Avantage : il n’y a plus de boîtier, de carte ou de câblage propriétaire, mais seulement des éléments standards. Et comme
l’ensemble des ressources du serveur sont virtualisées, celles-ci peuvent être allouées dynamiquement entre les utilisateurs. Ce qui accroît la flexibilité.A raison de 12 à 15 PC par lame, il est ainsi possible de gérer 200 clients dans un seul Bladecenter (un châssis regroupe jusqu’à 14 serveurs-lames biprocesseurs). L’autre intérêt vient de la solution qui repose sur
des clients Citrix, elle accueille de la même façon utilisateurs locaux et distants.

Un lourd investissement en logiciels

IBM promet aussi de réduire fortement les coûts de maintenance, d’administration et de déploiement des PC ?” un procédé habituel pour vendre ce genre de solution. Il rappelle donc que le prix du matériel ne représente
qu’une fraction du coût total de possession du poste.Mais, comme pour les PC-lames, il faudra d’abord investir lourdement en logiciels avant d’enregistrer le moindre retour sur investissement : environ 3 000 euros pour une lame, 5 000 euros de
licence VMWare par lame, 500 euros par utilisateur Citrix, et 500 euros par licence Windows/Office. Sans oublier le client léger : de 400 à 600 euros.Rappelons qu’un bon vieux PC ?” cher à administrer ?” se négocie, aujourd’hui, à moins de 600 euros. Il faudra ainsi sérieusement argumenter face à la direction financière pour faire passer ce genre de
solution au budget. Ces PC virtuels hébergés dans des lames risquent donc, comme leurs prédécesseurs, de rester cantonnés à des niches, comme les centres d’appel ou l’éducation. En attendant la prochaine sortie du serpent de
mer…

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Anicet Mbida