Passer au contenu

HP pointe son nez dans le décisionnel

En rachetant l’intégrateur Knightsbridge Solutions, le constructeur dope sa branche services et s’offre des perspectives sur un marché en forte croissance.

Oubliés le scandale des journalistes espionnés, la démission du président du conseil et le départ à la retraite du directeur financier. HP se porte bien : son chiffre d’affaires devrait avoisiner 100 milliards de
dollars en 2008. Il dépasse celui d’IBM ; HP a même repris à Dell la première place sur le marché des PC. Du coup, il en profite pour accélérer et élargir encore son catalogue de logiciels et de services.Les rachats d’OuterBay et de Mercury (dont le montant s’élève à 4,5 milliards de dollars) tout juste finalisés, on murmurait que le géant allait jeter son dévolu sur Symantec et ses logiciels de sécurité. En
définitive, c’est Knightsbridge Solutions, une société de services spécialisée dans le décisionnel, les datawarehouses (entrepôts de données) et l’intégration de données qu’il vient de racheter.

HP cinquième éditeur en France

L’équipe de 700 personnes, pour l’essentiel installées à Londres et aux Etats-Unis, sera intégrée à la division services dans la branche Technology Solutions Group. Le prix de la transaction n’a pas été
dévoilé. Pas plus que les ambitions du constructeur dans le datawarehouse. Un secteur que Mark Hurd, PDG de HP depuis vingt mois, connaît pourtant bien, puisqu’il présidait auparavant Teradata, le champion du
datawarehouse.Avec cette acquisition, HP pourrait donc s’intéresser au segment le plus juteux de ce marché, celui des serveurs prêts à l’emploi (appliance). Ne manque, aujourd’hui, que le logiciel. Sur ce
terrain, il pourrait aussi créer des passerelles avec sa suite Openview. L’outil d’administration réseau a en effet viré vers la gestion de la performance. Une compétence dans le décisionnel ne pourrait qu’apporter un
plus.HP n’a jamais caché ses ambitions dans le domaine des logiciels. Selon le récent indice Afdel/PAC, il se classe déjà cinquième éditeur de logiciels en France en valeur, devant Sage, Symantec et Cegid, avec 145 millions
d’euros de chiffre d’affaires (les 25 millions de Mercury inclus). Les opportunités restent donc nombreuses, notamment sur le décisionnel, un marché en pleine concentration. Mark Hurd se contente, lui, d’assurer
qu’il n’y aura plus de grosses acquisitions dans l’avenir proche. La tentation est pourtant belle…

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Anicet Mbida