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Hourtin 2003 : l’e-administration entre en phase de tests

Henri Plagnol a réaffirmé l’engagement du gouvernement de commencer rapidement les premières évaluations de ses nouveaux services publics en ligne, en particulier mon.service-public.fr.

Des retraites au statut des intermittents en passant par la sécurité sociale, la réforme de l’Etat est un sujet sensible. Pourtant, le passage à l’université d’été de la communication du secrétaire d’Etat à la Réforme de l’Etat, Henri
Plagnol, n’a pas fait de vagues. Venu présenter le développement de l’administration électronique, il aura surtout précisé les prochaines grandes étapes, les projets mis en avant et la volonté de l’Etat de se faire aider par ses administrés.Cinq services sont ainsi certains de voir le jour :- D’ici fin 2004, les associations pourront effectuer leurs demandes de subventions intégralement en ligne.- Les extraits d’acte de naissance pourront être commandés sur le Web. Et reçus sous forme électronique s’ils ont pu être numérisés par la collectivité qui les détient. Pour celles qui ne peuvent pas s’engager dans ce chantier, une
plate-forme sera mise à disposition au printemps 2004, permettant aux particuliers d’effectuer une demande via Internet et de recevoir le document par courrier.- Les premiers services permettant de signaler son changement d’adresse en ligne seront disponibles début 2004.- Les habitants du Nord-Pas-de-Calais pourront bientôt tester un numéro de téléphone unique capable de les renseigner sur la plupart de leurs démarches administratives.- mon.service-public.fr, le portail personnalisé de chaque citoyen commencera bientôt ses premiers tests.

Un espace privatif pour enregistrer état civil, avis d’imposition…

Jacques Sauret, le responsable de l’Agence pour le développement de l’administration électronique (Adae), a présenté une pré-maquette de ce dernier service. L’inscription à mon.service-public.fr commence par le remplissage d’une courte
fiche d’informations pré-déterminant les services locaux qui intéresseront l’utilisateur. Celui-ci pourra alors affiner ce choix : par exemple, en retenant pour son portail les informations concernant le logement mais uniquement celles
relatives aux prestations sociales, mais pas aux permis de construire.Sur sa nouvelle page d’accueil, il disposera alors de liens vers les sites d’administrations locales, nationales et européennes qui pourraient l’intéresser. Un espace privatif permettra aussi d’enregistrer à sa guise son état civil ou
son avis d’imposition, pour l’envoyer dans le futur à divers services publics.Via son mon.service-public.fr, il sera ainsi possible d’effectuer toutes les démarches administratives disponibles en ligne. Voire au-delà, puisque des organismes paritaires comme l’Unedic ou des entreprises comme EDF pourraient y
inclure leurs procédures électroniques. En 2007, l’administration pourrait même émettre des alertes en ligne, par exemple, pour rappeler un paiement dû.

Des précautions pour protéger les données personnelles

Pas question toutefois de méga-base de données gouvernementale. mon.service-public.fr ne veut pas agréger les données des français mais faciliter l’accès des citoyens à ces informations, qui resteront dans les serveurs des différentes
administrations.L’ambition est aussi de ne pas isoler les Français désintéressés du Web. ‘ L’objectif de l’administration électronique consiste soit à faire ses opérations chez soi, soit dans une administration, il ne s’agit pas
d’un service public pour internautes
‘, précise Jacques Sauret. Surtout que ces mêmes internautes devront s’équiper en matériel de sécurité. La sensibilité des informations disponibles sur son portail personnel nécessite en
effet une protection maximale. ‘ Il est essentiel que l’Etat fournisse un dispositif d’identification forte, type carte à puces. Idem en back office, les agents administratifs devront aussi être dotés
d’une carte. ‘
Quelques interrogations subsistent, quant à la manière d’équiper les Français ou aux technologies à choisir (carte avec ou sans contact). Les choix définitifs seront pris à l’automne lors d’un Comité interministériel de la réforme de
l’Etat. Ensuite, ce sera l’heure du bêta-test. LAdae recherche en effet une centaine de volontaires pour essuyer les premiers plâtres du système, qui seront tirés au sort après inscription sur le site de l’Agence .

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Ludovic Nachury (à Hourtin)