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Himalaya et Valtech prennent de l’altitude

Les deux sociétés de services internet augmentent leurs compétences. Par les rachats qu’elles viennent d’opérer, elles visent l’international.

Pour survivre dans le secteur des services internet, il faudra se concentrer et intégrer des compétences technologiques. Deux agences web, Himalaya et Valtech, l’ont bien compris : elles ont racheté au même moment des sociétés qui leur apportent une panoplie de services venant compléter leur offre.Avec l’intégration de la société lyonnaise Eurasset, Himalaya passe de trois cents à six cents personnes (hors centre d’appel). Bien que son président se défende d’une course à la taille, cette augmentation d’effectif permet de décrocher certains contrats. “Auparavant, nous n’avions pas les moyens de mettre cinquante personnes sur un projet. C’était une faiblesse par rapport aux grosses SSII “, admet Marc Semhoun, PDG d’Himalaya. L’agence web renforce du même coup sa présence dans le sud-est et l’est de la France. Et, surtout, elle acquiert des compétences dans l’e-GRC (gestion de la relation client via internet), le haut débit et l’UMTS, avec une expérience sur une dizaine de projets réalisés au Japon. “Ce sont des métiers complémentaires aux nôtres “, constate Marc Semhoun.

Une course à la compétence

e son côté, Valtech, avec le rachat de la société de conseil Axelboss, agrandit son offre de services dans les domaines de la gestion de la chaîne logistique globale (supply chain management) et de la gestion des achats. “Cela vient prolonger notre expertise en e-procurement “, commente Jean-Dominique Frey, directeur général de Valtech. En revanche, l’impact sur la taille est de moindre importance : soixante-dix personnes viennent s’ajouter aux plus de mille que compte déjà Valtech. “Plutôt que dans la course à la taille, nous sommes dans une course à la compétence. Sur notre c?”ur de marché, les contrats inférieurs à 10 millions de francs, il faut rester souple et agile, et donc ne pas être trop gros. Même si, pour décrocher certains contrats, il vaut mieux avoir une certaine taille “, explique Jean-Dominique Frey.Pour les deux sociétés, l’avenir passe par l’international. Après le semi-échec des créations de filiales européennes, Himalaya recherche des fusions-acquisitions avec des sociétés déjà implantées. Quant à Valtech, l’agence web espère mieux se vendre sur les projets multinationaux. “Les compétences d’Axelboss sont exportables. Tous nos consultants sont bilingues et acceptent de partir à l’étranger. Cest un atout pour nous “, explique Jean-Dominique Frey.

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Corinne Montculier