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Haut débit : léclosion laborieuse de la concurrence

France Télécom fait de la résistance. Affaiblis par la crise des télécoms, les opérateurs ADSL et BLR peinent à assouvir leurs ambitions. (Lire également ci-dessous ” Année noire pour les opérateurs alternatifs “.)

Le feuilleton du haut débit aura rythmé toute l’année 2001. La star : le dégroupage, procédé qui doit permettre aux opérateurs télécoms alternatifs de proposer en toute indépendance des services DSL (Digital Subscriber Line) sur ligne téléphonique. L’été, France Télécom ouvre les premières salles de colocalisation dans ses répartiteurs. Mais la crise des télécoms étant passée par là, le nombre d’opérateurs motivés a fondu. Seuls subsistent Colt, Easynet, Kaptech, Siris, Firstmark et LDCom. Ceux qui ambitionnaient de faire du dégroupage résidentiel ?” Cegetel et 9 Télécom ?” renoncent jugeant les tarifs trop élevés.En septembre, Colt annonce les premiers services sur ligne dégroupée, suivi par Easynet et Firstmark. France Télécom reste malgré tout le roi : son ADSL conquiert l’Hexagone. Fin octobre, l’opérateur annonce que l’ADSL est disponible sur quinze millions de lignes téléphoniques, soit environ la moitié du parc, et qu’il a conquis deux cent soixante mille clients. Dans la boucle locale radio, la concurrence ne se porte guère mieux. Les acteurs retenus par l’ART se heurtent, comme dans le DSL, à la quasi-impossibilité de lever des fonds.

Les analystes restent confiants

Certes, Firstmark annonce la couverture de quatorze unités urbaines, et Altitude Télécom tire son épingle du jeu en Normandie. Mais, en cette fin 2001, la BLR n’est pas une sinécure : LDCom fusionne son opérateur national Squadran et son opérateur régional BLR Services, et rend les licences régionales de ce dernier. Cegetel abandonne ses licences d’outre-mer, et Belgacom France stoppe son avancée, trop occupé à chercher un partenaire. Les rumeurs de rachat planent sur des acteurs comme Landtel, dont on demeure quasiment sans nouvelles, à l’instar de Broadnet. La concurrence dans le haut débit aura donc connu une éclosion laborieuse en 2001. Mais les analystes restent confiants : selon l’Idate, en France, le parc d’abonnés au haut débit passera de sept cent mille (câble et ADSL) en fin 2001, à deux millions en 2003.

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Guillaume Deleurence