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Guerre des prix dans l’e-publipostage

L’e-mail marketing, qui ne pèse pas plus de 2 % du marché de la promotion adressée, n’est pas encore rentable. Les pure players tentent de survivre.

Ne cherchez pas à joindre la filiale française de Message Media : depuis son rachat par Double Click, en juin 2001, le spécialiste de la diffusion de campagnes d’e-mailing est sur répondeur. “Nous sommes dans une phase de rationalisation, commente Vincent Pelillo, le directeur des solutions marketing direct de Double Click France. Le routage d’e-mail sera intégré au pôle marketing direct de Double Click Europe.”L’e-mail marketing est un secteur émergent estimé en France à 7,9 milliards d’euros. Une ” niche ” considérée comme le nouvel Eldorado du net, terrain d’une concurrence féroce où les tarifs sont à la baisse depuis un an et demi : “ La prestation d’envoi d’e-mail, de routage et d’adressage est passée d’une moyenne de 3 francs à 1,5 “, note David Guillot de Suduirant, DG de Consodata France.Pour le géant des bases de données marketing qui a cédé le mois dernier à Safig sa filiale Cabestan, spécialiste de la diffusion d’e-mail, ce prix valorise surtout l’adresse qualifiée :“Le routage d’e-mail est devenu un produit de base “, conclut David Guillot.

Enrichir les prestations

Dans ce contexte, le sort réservé par Double Click à Message Media est tout tracé : la plateforme internationale de diffusion de Message Media sera rentabilisée par les activités de production de campagne et de conseil marketing de la régie.Face à la tendance baissière des revenus de routage, les diffuseurs d’e-mail indépendants, comme E-mail Vision, Buongiorno ou Net2One se voient contraints d’enrichir leur prestation pour améliorer leur rentabilité.Net2One, le spécialiste des newsletters, vient de lancer une offre en ASP d’e-mailing dynamique permettant aux annonceurs d’envoyer des e-mails personnalisés pour chaque prospect.
Nous facturons nos clients dans une fourchette comprise entre 9 centimes pour les campagnes de recrutement et 25 pour l’e-mail dynamique destiné à la campagne de fidélisation “, précise Grégoire Wable, responsable des études chez Net2One.De son côté, Buongiorno a fait un autre choix : “L’objectif de rentabilité passe par la diversification”, explique Alex de Carvalho, directeur des services professionnels pour l’Europe. Sur chaque e-mail diffusé, Buongiorno se réserve un espace de pub qu’il commercialise à un annonceur tiers.Cette société d’e-mail marketing peut en outre louer à un annonceur tiers une partie de la base d’adresses de son client. Pour Buongiorno, c’est aussi une stratégie de dumping, qui propose aux annonceurs des tarifs net compris entre 4 centimes et 5 centimes.Et Alex de Carvalho de conclure : ” Les prix doivent continuer à baisser car sur le marché de l’e-mailing, l’impératif aujourd’hui est de gagner des budgets. “

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Sébastien Fumaroli