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Gouvernement : après la taxe Google, la taxe Amazon

Interviewé par Les Echos, le ministre de la Culture, invité du Salon du livre, a évoqué l’idée d’une taxe sur Amazon pour aider les librairies en difficulté face aux sites de commerce en ligne.

Alors que le Salon du livre ouvre aujourd’hui ses portes au public, le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, évoque dans une interview donnée aux Echos la possibilité de taxer les sites de vente de livres, comme Amazon ou la Fnac, pour soutenir les librairies.

Il reprendrait ainsi à son compte un certain nombre de mesures préconisées dans un rapport sur l’avenir des librairies indépendantes, qui lui a été remis en début de semaine par une mission composée d’experts. Sans reprendre l’intégralité des propositions de ce rapport, il envisagerait d’annoncer, dès la semaine prochaine, une réflexion sur une contribution des grands acteurs de l’Internet à la création. Cela pourrait prendre la forme d’une taxe sur les commandes de livres afin de constituer un fonds de soutien aux librairies indépendantes. Le rapport préconise aussi d’intégrer les frais de port dans le prix des livres vendus en ligne ou encore une meilleure surveillance de l’application de la loi sur le prix unique du livre.

Cette annonce pourrait compenser la douloureuse augmentation de 5,5 à 7% de la TVA sur les livres,  qui prendra effet le 1er avril prochain. Un moyen de donner un peu de baume au cœur aux libraires indépendants, déjà très fragilisés par la vente sur Internet. Ce projet de taxation des librairies en ligne s’ajouterait au projet déjà controversé de taxation des géants du Web comme Google.

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Alexandre Salque