Après à peine un an et demi d’existence, le premier studio de développement de jeux vidéo de Google, Stadia Games and Entertainment, a fermé ses portes sans avoir lancé le moindre titre. Les 150 personnes réparties entre les deux studios de Montréal et Los Angeles pourraient être recasées ailleurs, mais Google ne s’est pas encore prononcé à ce sujet. Mais la cheffe du studio et cocréatrice d’Assassin’s Creed, Jade Raymond, part pour de bon.
Jade Raymond n’a pas pu tenir sa promesse de sortir le premier jeu exclusif au bout de quatre ans. Et ce serait en partie la faute de la culture d’entreprise et au budget. Une source a confié à Kotaku, qui a levé l’affaire, que « Google est un endroit horrible pour développer des jeux. Imaginez Amazon, mais avec moins de ressources ». La référence étant ici le projet de jeu d’Amazon Games « Crucible » qui a capoté pour cause de management d’entreprise catastrophique. Ce manque d’investissements, nous vous en avions déjà parlé en mars dernier, alors que Google peinait à récupérer des exclusivités.
Avec des fonctionnalités toujours absentes ou en bêta et la fermeture de son premier studio, Stadia chancelle. Sans doute en partie du fait du manque de culture vidéoludique de l’entreprise, mais aussi à cause d’un service assez peu compétitif en termes de prix face à un Xbox Game Pass par exemple.
Si Google a de quoi faire tenir Stadia pendant longtemps, on ne sait pas ce que la firme voudra en faire : maintenir une activité d’acteur vidéoludique ou devenir un pourvoyeur de technologie. Dans ce domaine et en dépit des limites et des retards, Stadia est plutôt un succès : c’est sans doute l’un des services où Cyberpunk 2077 était le plus stable et le plus agréable à jouer – demandez aux joueurs sur PS4 !
Mais il semble sûr que Google, qui serait en train de couper pas mal de projets selon l’article de Kotaku, doive faire évoluer ses objectifs et sa culture s’il veut rester dans le monde du jeu vidéo AAA. Quatre cent jeux sont sensés arriver d’ici 2022, mais il y a intérêt a y avoir des titres d’exception. Parce que côté Sony/Playstation et Microsoft/Xbox, il y en a à la pelle…
Sources : Kotaku via Ars Technica
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