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Gare aux colères et aux frustrations suscitées par l’outil informatique

Pannes et interruptions inopinées provoquent des réactions de plus en plus violentes de la part des salariés. Il est temps qu’ils sachent prendre du recul par rapport aux systèmes d’information, dont ils dépendent de plus en plus.

” Un salarié sur dix avoue taper son PC de colère ! Et un sur quatre admet s’énerver contre ses collègues lors de problèmes liés au système d’information. “ L’ambiance dans les entreprises serait-elle en train de se dégrader en raison du stress supplémentaire lié à l’informatique ?Ces révélations ?” provenant d’une étude européenne effectuée par l’intégrateur de réseau Dimension Data avec l’Institut pour la sécurité et la santé en milieu professionnel ?” ont de quoi inquiéter ! Les salariés seraient-ils devenus si liés à cet outil qu’ils en perdraient tout savoir-vivre ?L’étude rapporte en effet que 96 % des cadres se reconnaissent dépendants du système d’information de leur entreprise pour accomplir leur travail. Autant dire qu’une panne ou un arrêt, fussent-ils momentanés, les obligent à interrompre leur tâche. Ce qui leur est insupportable venant d’un outil qui fait désormais partie de leur quotidien et dont ils utilisent les performances en permanence.Mais pourquoi tant de frustration, d’énervement, voire de violence ? Déception par rapport à cet outil devenu si familier que la moindre défaillance est considérée comme une infidélité ? Manifestation de hargne à l’égard des constructeurs qui ” osent ” mettre sur le marché des machines qui s’autorisent quelques ratés ? Fureur d’être interrompu à l’improviste dans leur travail ? Crainte de devoir recommencer de zéro une tâche de longue haleine ? Pression trop forte liée aux contraintes imposées ?Ou tout simplement sensation insupportable de perte de temps à force de se trouver face à un écran qui ne répond plus ? Car, dans cette étude, 96 % des cadres consultés estiment perdre du temps en raison des dysfonctionnements de leur système d’information ?” jusqu’à une heure par semaine pour 70 % d’entre eux. Ce qui, pourtant, n’est qu’une goutte d’eau par rapport au temps gagné !Finalement, ces écarts d’humeur proviennent peut-être tout naturellement d’un manque d’adaptation aux conditions de travail quimposent les nouvelles technologies aux salariés.
Alors pourquoi ne pas utiliser ce temps ” perdu ” pour apprendre à être un peu plus ” zen ” ?Prochaine chronique lundi 4 février

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Anne-Françoise Marès