Fusion nucléaire : Google est désormais à la recherche de l’énergie infinie

Associé à la start-up Tri Alpha Energy, les équipes de Google Research ont développé un algorithme pour tenter de maintenir le plasma en fusion. Une première étape pour prouver la faisabilité de cette technologie qui pourrait révolutionner l'approvisionnement énergétique.
Pourra-t-on un jour utiliser la fusion nucléaire pour produire de l’électricité à grande échelle ? Cette question reste en suspens depuis des dizaines d’années et ce malgré les milliards engloutis dans de nombreux projets internationaux qui s’affrontent, comme le programme ITER qui réunit 35 pays dont la France à Cadarache. Tandis que la recherche avance à pas comptés, Google a décidé de « saisir l’opportunité d’aider », comme l’écrit modestement dans un post Ted Baltz, ingénieur logiciel senior dans l’équipe de recherche de Google. Pour ce faire, la firme s’est alliée à la start-up Tri Alpha Energy dans laquelle a déjà investi le cofondateur de Microsoft Paul Allen.

Maintenir le plasma en fusion
La fusion nucléaire consiste à chauffer un gaz dans une chambre de confinement. En y induisant un champ électrique, on obtient du plasma : une sorte de soupe où noyaux et électrons circulent librement sans être liés. Ils peuvent entrer en collision et former un noyau plus lourd d’hélium pour libérer un neutron. Le problème, c’est d’arriver à maintenir ce plasma en fusion, une opération tout à la fois dangereuse (le plasma est à plusieurs millions de degrés celcius) et consommatrice en énergie. Tant que l’on ne saura pas entretenir l’énergie de la fusion avec une puissance et sur une durée suffisante, on ne pourra pas produire d’électricité. Or, jusqu’ici les scientifiques du monde entier n’ont pas réussi à produire des plasmas de plus de quelques centaines de secondes.

La particularité de Tri Alpha Energy est de chercher à fusionner des protons sur des noyaux de bores. Elle a aussi construit une installation gigantesque pour confiner le plasma : une machine baptisée C-2U. Et pense pouvoir réussir à stabiliser ce dernier mieux que ses rivaux.
Produire de l'électricité dans 10 ans
C’est là que Google entre en jeu. Il a développé un algorithme « Optometriste » permettant d’envisager toutes les configurations possibles et de les tester ensuite lors des expérimentations. Grâce à Google, Tri Alpha Energy a réussi à augmenter l’énergie du plasma tout en en réduisant les pertes d’énergie de 50%. Un résultat qui fait aujourd'hui l'objet d'un article dans Scientific Reports. Il s’agit maintenant de remplacer C-2U par une machine plus puissante pour chauffer encore davantage le plasma. Si les tests s’avèrent concluants, la société pourrait construire dans la foulée un réacteur de démonstration. Avec une bonne longue d’avance sur ITER qui n’envisage pas cette étape avant 2040. Tri Alpha Energy pense même être capable de produire de l’électricité d’ici une dizaine d’années.
Mais qu’allait donc faire le géant du web dans cette galère ? La fusion nucléaire représente l’espoir d’une source d’énergie plus sûre et plus propre que nos vieilles centrales de fission nucléaire. Or, Google ambitionne de ne plus utiliser que des sources d’approvisionnement renouvelables. Une démarche partagée par tous les géants de la Tech de Apple à Tesla.
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Dumbphone
Ce serait quand même dingue qu'on travaille là-dessus depuis des années en Europe avec ITER et qu'il suffirait que Google s'y mette pour produire des résultats. Si jamais ils y arrivent aussi vite (10 ans alors que ITER parle de 2040), il faudra vraiment commencer à se demander où est le problème dans la recherche européenne... Ce ne sont sûrement pas les cerveaux, alors quoi ? Des types bien placés qui s'en mettent plein les poches au passage au lieu de se soucier que les choses bougent ? En attendant, si les Américains réussissent ça, l'Europe n'est pas encore près de se libérer de leur domination économique... L'énergie c'est la clé de tout.
baz33 (réponse à Dumbphone)ITER est un projet international au niveau mondial et non européen avec la participation notamment des USA parmi d'autres grands pays. Votre critique sur la recherche européenne tombe donc tout à fait à plat. Sinon, ce genre d'actu sur la fusion tombe régulièrement en nous la promettant à chaque fois dans quelques années(je me rappelle en particulier de Lockeed-Martin) et, résultat, rien ne vient. Il s'agit en fait surtout d'effets d'annonce ayant pour but d'attirer de nouveaux investisseurs sur ce genre de recherches très hasardeuses.
baz33 (réponse à Dumbphone)ITER est un projet international et non européen avec la participation notamment des USA parmi d'autres grands pays. Votre critique sur la recherche européenne tombe donc tout à fait à plat. Sinon, ce genre d'actu sur la fusion tombe régulièrement en nous la promettant à chaque fois dans quelques années(je me rappelle en particulier de Lockeed-Martin) et, résultat, rien ne vient. Il s'agit en fait surtout d'effets d'annonce ayant pour but d'attirer de nouveaux investisseurs sur ce genre de recherches très hasardeuses.
baz33 (réponse à Dumbphone)ITER est un projet international et non européen avec la participation notamment des USA parmi d'autres grands pays. Votre commentaire sur la recherche européenne tombe donc tout à fait à plat. Sinon, ce genre d'actu sur la fusion tombe régulièrement en nous la promettant à chaque fois dans quelques années(je me rappelle en particulier de Lockeed-Martin) et, résultat, rien ne vient. Il s'agit en fait surtout d'effets d'annonce ayant pour but d'attirer de nouveaux investisseurs sur ce genre de recherches très hasardeuses.
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