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France Télécom inventorie ses équipements

L’opérateur décide de mieux recenser et maintenir ses 8 millions d’équipements techniques. 1 million de francs d’économie en six mois rien qu’en repérant ses groupes électrogènes neufs inutilisés.

Si une tempête comme celle de 1999 survenait à nouveau, France Télécom saurait illico comment restaurer son réseau. Groupes électrogènes, centrales de traitement d’air, batteries… La moin- dre pièce émanant de sa division environnement technique va être inventoriée dans un progiciel de gestion de maintenance, Carl Master. C’est la figure de proue du projet Agora. ET (Application de gestion optimisée des ressources affectées à l’environnement technique). “Il s’agissait de fournir aux acteurs répartis sur quelque vingt mille sites un outil centralisé de description du parc “, résume Joël Chataignat, responsable du département outils et méthodes de la division. Réaliser l’inventaire des équipements techniques est un travail de titan. Des intervenants se rendent sur le terrain pour relever des données, saisies par la suite sur intranet par des techniciens, puis validées. Pour l’heure, en six mois, seulement 10 % des huit millions de matériels ont été référencés. Cependant, l’opérateur historique a déjà économisé 1 million de francs, rien qu’en repérant des groupes électrogènes neufs qui étaient inutilisés !

Un projet qui permet d’optimiser la maintenance

vant d’adopter Carl Master, l’opérateur procédait par courrier à des inventaires, avec des retours parfois fantaisistes. Une procédure lourde. Il a donc créé un référentiel national pour que ses troupes parlent le même langage : “Merlin Gérin s’écrit à présent à l’identique de Strasbourg à Toulouse “, sourit Régis Dindaud, pilote du projet Agora. ET. Ce nouvel inventaire est estimé fiable à 90 %. “L’idée est partie du terrain, précise Jean-Luc Camilieri, de l’unité réseaux de Bordeaux. Ce qui permettait de s’assurer une bonne participation des utilisateurs face à ce surcroît de travail.”Il fallait qu’ils jouent le jeu à chaque intervention. Car, par la suite, c’est la même personne qui relèvera les données et les saisira. “Au début, nous les avons accompagnés pour repérer les données importantes, ajoute Jean-Luc Camilieri. Nous avons beaucoup com- muniqué sur l’intérêt ultérieur de l’opération.”Car ce projet permet d’optimiser la maintenance. Avec une vision exacte du site défectueux, les exploitants gagneront du temps en préparant le matériel adéquat avant de se déplacer. Cette gestion du parc rend également possible la prévention : “Il s’agit d’identifier les éléments sur lesquels France Télécom intervient le plus, insiste Jo’l Chataignat. En outre, nous saurons dorénavant combien d’équipements devront être changés et à quel moment.” Une liste des batteries vieilles de plus de dix ans pourra, par exemple, être obtenue. Cette connaissance permettra des commandes groupées auprès des constructeurs. Et donc une meilleure maîtrise des coûts d’investissement.

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Garance Cordier