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France Télécom et SFR obtiennent sans surprise leur licence UMTS

L’Autorité de régulation des télécoms a fait des suggestions pour aménager le second appel à candidatures.

Avec deux candidats en course pour quatre licences, les noms des vainqueurs de l’UMTS en France étaient connus d’avance. Le vrai suspense résidait ailleurs. En effet, deux licences demeurant vacantes, un nouvel appel à candidatures à été décidé par le gouvernement. Pour éviter de revivre le fiasco du premier appel, émaillé du retrait de Suez-Telefonica puis de Bouygues Telecom, l’ART s’est permis quelques suggestions.

L’ART propose, le gouvernement disposera

Le régulateur souhaite, tout d’abord, que les vainqueurs du second appel puissent démarrer rapidement après SFR et France Télécom, qui annoncent une ouverture respective des services en mars et juin 2002. L’ART estimant que le marché de l’UMTS s’ouvrira vraiment “à partir de la fin 2003”, cela “conduit à engager un appel à candidatures complémentaire au plus tard au premier semestre 2002”. Elle juge, en effet, qu’il faut “près de deux ans ” entre le lancement de l’appel et le démarrage des services de l’opérateur. L’ART en fera la proposition au gouvernement qui tranchera. On sait que Bercy penche officieusement pour un appel lancé après les élections de 2002. Côté prix, l’ART ne s’est pas risquée à suggérer une baisse (32,5 milliards), mais un nouvel échéancier des paiements. Les trois-quarts du coût de la licence seraient à payer de la septième à la quinzième année (8,125 milliards de francs versés la première année, puis, durant quatre ans, une redevance proche de celle du GSM, soit environ 50 MF par an). L’échéancier actuel prévoit un gros effort financier les 24 premiers mois (16 milliards par opérateur). Pour l’ART, la solution – valide en cas de succès du second appel – procure “à l’Etat, sur les exercices 2001 et 2002, le montant des recettes qu’il peut aujourd’hui escompter”. Enfin, elle se dit favorable, dans certains cas, au “ partage des sites voire des antennes”, mais opposée à une solution de réseau unique partagé par deux opérateurs. L’ART a ouvert le débat. La parole est au gouvernement.

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Guillaume Deleurence