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France Télécom enflamme la Bourse de Paris

Il y a des mots qui ne coûtent rien à prononcer mais qui peuvent rapporter gros. Ainsi, il a suffi à Michel Bon, PDG de France Télécom, de s’exprimer sur une éventuelle cotation de ses activités Internet pour que la valorisation boursière de l’opérateur augmente de 300 milliards de francs en une seule journée.

Jeudi 2 mars, l’action de l’opérateur s’est en effet envolée de 25,5 %, en clôturant à 219 euros. Son plus haut cours historique venait saluer le nouveau logo de France Télécom, des résultats annuels en hausse et, surtout, une probable introduction en Bourse de Wanadoo et Itinéris.
Pour l’opérateur historique, l’année 1999 est l’une des meilleures de son histoire. Il enregistre un chiffre d’affaires consolidé de 178,6 milliards de francs, en hausse de 10,5 %, et un bénéfice net de 18,1 milliards de francs, soit 20,4 % de plus que l’année précédente.
Néanmoins, les résultats 1999 se sont fait voler la vedette par Itinéris et Wanadoo, les secteurs dédiés à la téléphonie mobile et à Internet. Le patron de France Télécom, Michel Bon, a fait, lors de la présentation des comptes annuels, quelques effets d’annonce destinés à préparer le marché à l’introduction en Bourse de ces deux activités. Elles comptent, respectivement 10 millions de clients (Itinéris, un peu moins de 49 % de parts de marché) et 1,1 million d’abonnés (Wanadoo, soit 39,6 % de parts de marché).



Wanadoo serait valorisé entre 13 et 25 milliards d’euros



Pour Michel Bon, la cotation de ces activités découle d’un constat simple. La valorisation des sociétés liées à la nouvelle économie atteint des sommets. Il n’est d’ailleurs pas le seul à rêver de la Bourse pour ces activités. Les grands opérateurs européens et américains comme Deutsche Telekom ou AT&T ont tous les mêmes velléités de tirer parti de cet engouement des marchés pour les valeurs technologiques.

“La perspective d’une entrée en Bourse donnerait à France Télécom une plus grande souplesse pour son expansion et pour retenir des salariés-clés “, estiment les analystes de la banque d’affaires Warburg Dillion Read.
Il reste que la valorisation de Wanadoo sera le défi le plus difficile à relever par les marchés. Sur la base de la valorisation par abonné ?” de 8 000 à 15 000 euros ?” Wanadoo pèserait de 13 à 25 milliards d’euros, soit 13 % de la valeur de France Télécom.
Pourtant, la sortie de Wanadoo et d’Itinéris du giron de lopérateur ne constituerait pas une première dans son histoire. France Télécom avait déjà, pour une plus grande souplesse de gestion, filialisé Transpac.

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La rédaction