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États-Unis : le capital-risque n’a plus peur des start-up

Niveau d’investissement équivalent à celui de 1998, multiplication des opérations d’amorçage… À en croire les derniers chiffres du capital-risque américain, la bulle Internet et ses effets auraient été absorbés.

La bulle Internet aurait-elle été absorbée outre-Atlantique ? C’est en tout cas ce que laissent à penser les derniers chiffres publiés par la NVCA (National Venture Capital Association). Sur l’année 2002, les
capital-risqueurs auront investi 21,2 milliards de dollars, soit approximativement le niveau d’investissement de ‘ l’avant-bulle ‘ (21,6 milliards de dollars en 1998).Plus étonnant, 756 start-up ont réussi à lever des fonds en 2002. Pourtant il ne faisait pas bon être une jeune pousse auprès des investisseurs ces derniers temps. Et encore moins d’être connoté Internet. Certaines sociétés, qui
n’avaient pas hésité à s’affubler d’un préfixe en .com lors de la belle époque Internet, ont même repris leur ancien patronyme.Les employés de la société de marketing direct iq.com avaient ainsi reçu l’ordre de se présenter sous l’ancien nom de IQ Commerce. La man?”uvre n’a pourtant pas fonctionné puisque IQ.com, quel que soit son nom, est passée sous la
coupe de son homologue New World, en février 2002.

Les logiciels ont la faveur des investisseurs

Le vent aurait-il enfin tourné pour les start-up ? Peut-être. Au début du mois dernier, Fandango, un site de billetterie, a levé plus de 15 millions de dollars auprès de Technology Crossover Ventures. Il est vrai que Fandango
n’est plus vraiment une start-up internet.Créée il y a trois ans, Fandango est aujourd’hui l’une des plus grosses billetteries sur le territoire américain : selon comScore Media Metrix, le site attire 2 millions d’Internautes tous les mois et approche de
l’équilibre.Autrement dit, une société Internet qui veut lever des fonds doit être proche de la rentabilité. ‘ Bien sûr que les investisseurs sont toujours à la recherche de sites pouvant générer de fortes et régulières
transactions de la part des consommateurs. Encore faut-il qu’ils aient de bons fondamentaux. Mais nous regardons toujours avec circonspection les
pure players et nous leurs préférons des sociétés à fort potentiel
technologique ‘,
avoue cet investisseur.Pour preuve, ce sont les jeunes pousses américaines du secteur logiciel qui ont obtenu le plus de fonds en amorçage. Elles sont 209 sociétés a avoir reçu 880 millions de dollars, soit 21 % de l’argent investi en
amorçage.Bref, les investisseurs américains n’ont plus peur des start-up. Mais nallez tout de même pas leur ‘ parler Internet ‘ !

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Hélène Puel