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Enum, l’annuaire des numéros télécoms et des adresses Web, arrive en Allemagne

Unir le Web au réseau téléphonique classique est un des objectifs premiers de l’Electronic Mapping Number (Enum). Après l’Autriche et avant l’Irlande, l’Allemagne le commercialise.

Depuis quelques années, le monde des télécoms s’est transformé en jungle. L’utilisateur final a vu se multiplier ses moyens de télécommunications (fixe, portable, fax, VoIP, etc.). Alors, comment gérer et simplifier cette
cacophonie d’adresses et de numéros ? La réponse pourrait être la technologie Enum qui abolit l’incompatibilité entre Internet et le réseau téléphonique fixe.Après une phase d’expérimentation,
Enum vient d’entamer sa carrière commerciale en Allemagne. Elle est déjà lancée en Autriche et le sera bientôt en Irlande. En France, les choses sont plus lentes. Le dossier
est ‘ en développement ‘, dans les mains de l’Arcep et du ministère de l’Economie et des Finances.Le système Enum fonctionne selon le principe suivant. Au niveau international,
l’Union internationale des télécommunications a créé un numéro Enum, e.164.arpa. Au niveau national, on y ajoute l’indicatif du pays et le numéro de téléphone du client
inversé. Un numéro de téléphone, par exemple 33 (0)1 44 25 30 01, deviendra en Enum 10035244133.e164.arpa.

En France, on réfléchit toujours

En pratique, c’est l’appareil à partir duquel on composera le numéro initial qui effectuera la transformation. Celle-ci permettra d’accéder, selon les priorités données, aux services de messagerie Web, de messagerie vocale, au
poste fixe, à une ligne de téléphonie Internet, aux pages Web, etc.Elle attribue ainsi un numéro unique à chaque personne, ce numéro donnant accès à tous les moyens de communication de cette personne : ‘ Avec l’enregistrement, les premiers services que nous proposons à nos
clients, c’est la définition d’un choix de priorités. Grâce à son numéro unique, un client pourra choisir d’être joignable sur son poste fixe au bureau entre 10h00 et 11h00, de faire détourner les messages sur son portable ou
sur sa messagerie Web jusqu’à 16h00 et ainsi de suite ‘,
explique Bernd Schnell de Portunity, l’un des premiers fournisseurs allemands à proposer un service Enum.En France, si l’on reste très loin d’une éventuelle commercialisation, la réflexion continue. ‘ Dans les pays où l’Enum se développe, il est intéressant de voir que ce nouveau service est considéré comme relevant
de l’intérêt public. En effet, l’infrastructure de gestion du service est déléguée à des organismes publics ou dotés d’une mission de service public ‘,
explique Jean-Pierre Henninot, coordinateur du projet Enum
(Numérobis) en France et chef de la mission Stratégie de normalisation pour la société de linformation à Bercy.En Allemagne comme en Autriche ce sont respectivement la Denic et nic.at (Enum.at), l’équivalent de l’Afnic, qui ont pris les choses en main et gèrent l’enregistrement des domaines Enum : ‘ Pour
l’instant, nous avons enregistré 5 400 inscriptions, mais attention derrière certains numéros Enum, celui d’une université par exemple, se cachent des centaines de numéros de téléphone ‘,
explique Klaus
Herzig, porte-parole de la Denic.

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Thomas Schnee, à Berlin