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Élections municipales : encore trop peu d’intérêt pour le numérique

Le numérique est-il un enjeu pour les élections municipales ? Selon Renaissance Numérique, dans les 15 plus grandes villes de France, seuls 9 programmes sur 34 examinés y font référence.

L’innovation numérique peut-elle améliorer la vie des Français ? C’est une évidence pour nombre de personnes qui voit dans cette nouvelle économie un levier de croissance économique et sociale. Chez les candidats aux élections municipales, ce sentiment ne semble pas faire l’unanimité, selon Renaissance Numérique.

C’est le constat que fait le Think Thank qui lance un observatoire sur les programmes numériques des candidats aux élections municipales. Réalisé par le Social NeXtwork, les premiers éléments dévoilent que dans les 15 grandes villes, seulement neuf candidats sur 34 examinés ont décidé de jouer ouvertement la carte du numérique pour améliorer la vie de leurs administrés. Perçu comme un « accélérateur de croissance », tous les domaines ou presque de la vie publique sont concernés : santé, enseignement, transport, réseau de communication (fibre, 4G…), sécurité, vie sociale…

Pour Godefroy Jordan, coprésident du Social NeXtwork, administrateur de Renaissance Numérique et fondateur & CEO de Starting Dot, ce constat est alarmant. Même si on admet que tous les programmes ne sont pas encore en ligne, « on se rend compte que le numérique reste un axe en friche […] alors qu’il est une vraie opportunité de développement pour la ville et ce à moindre coût. »

Une étude complète sera publiée le 24 février

Les neuf élus motivés se présentent à Paris (Anne Hidalgo/PS et Nathalie Kociusko-Morizet/UMP), Marseille (Patrick Menucci/PS), Strasbourg (François Loos/UDI), Bordeaux (Vincent Feltesse/PS et Alain Juppé/UMP), Lille (Jacques Mutez/DVG), Le Havre (Camille Galap/PS) et Saint-Étienne (Gaël Perdriau/UMP).

Ce faible effectif n’inquiète pas encore Renaissance Numérique. « Évidemment, le constat de l’absence du numérique dans les programmes électoraux est clair, nous a indiqué Camille Vaziaga, déléguée générale. Mais d’une part, le sujet est difficile et, d’autre part, tous les candidats n’ont pas encore publié leur programme. »

Social NextWork va donc suivre l’évolution de chaque candidat sur le sujet pour publier une étude complète des programmes le 24 février. Composé d’acteurs du numérique, le réseau ne se contentera pas d’analyser les programmes. Il proposera cinq grandes actions à mettre en œuvre dès 2014.

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Pascal Samama