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ÉditionLagardère ressuscite la ” pieuvre ” Hachette

“Si Vivendi ne va pas à Lagardère, alors Lagardère ira à Vivendi !” : étonné de ne pas avoir été sollicité par Jean-René Fourtou sur le…

“Si Vivendi ne va pas à Lagardère, alors Lagardère ira à Vivendi !” : étonné de ne pas avoir été sollicité par Jean-René Fourtou sur le dossier VUP, Arnaud Lagardère a décidé d’imposer la candidature du groupe familial. “Nous ferons une offre” pour le premier groupe d’édition français, a-t-il lancé le 16 septembre, en précisant que Lagardère n’a pas l’intention “de faire un coup financier mais de garder cet ensemble à très long terme “. Face aux trois consortiums financiers déjà candidats (Carlyle-Eurazeo, PAI-Apax, CDC-Charterhouse), le propriétaire d’Hachette Livre fait figure de “chevalier blanc” idéal pour l’ex-Groupe de la Cité. Notamment aux yeux de l’Élysée, qui refuse de voir la majeure partie du patrimoine littéraire français (Larousse, Le Robert, Laffont, Plon, Nathan, Bordas, etc.) passer sous contrôle étranger. Valorisé entre 1 et 1,5 milliard d’euros, cet ensemble est largement à la portée du groupe de défense et de médias qui n’a plus l’intention de racheter Canal Plus. Seul problème : en additionnant VUP et Hachette Livre (2 milliards d’euros de chiffre d’affaires au total), Lagardère contrôlera 70 % du marché de l’édition en France ! Le cas échéant, des cessions ciblées sont envisagées par Arnaud Lagardère. Les éditeurs indépendants, qui sélevaient déjà contre “la pieuvre” Hachette il y a 20 ans, auront de nouveaux arguments à faire valoir à Bruxelles…

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Jean-Christophe Féraud