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Editeurs et constructeurs veulent accélérer l’adoption des services Web

Si Oracle, Sun et NEC – notamment – viennent d’annoncer une spécification destinée à assurer la fiabilité des services Web, le même Sun, associé cette fois à SAP et à BearingPoint (ex-KPMG Consulting), en précise sa vision au travers
d’un livret blanc, présenté dans le cadre des Electronic Business Days.

Les services Web n’ont pas fini de faire couler de l’encre. Le 21 janvier, plusieurs constructeurs et éditeurs informatiques ont publié sur le Web la spécification (libre de droits ) ‘ Web services reliability ‘, afin, estiment-ils, ‘ d’accélérer l’adoption des services Web et [de] les rendre appropriés à un éventail encore plus
large de projets d’intégration d’applications d’entreprise. ‘
Le même jour, Sun, SAP et BearingPoint rendaient public à Paris le livret blanc Les Services Web, pourquoi ? Dix questions essentielles, dans lequel les auteurs écrivent : ‘ Par leur
capacité à unifier les systèmes d’information existants, à démultiplier leur valeur ajoutée et à permettre d’étendre leur portée au-delà de l’entreprise, les services Web s’adaptent aux grandes problématiques actuelles des entreprises :
flexibilité, souplesse, capacité à rentabiliser l’existant, etc. ‘

Penser ‘ métier ‘ plus que ‘ technologie ‘

Selon Eric Mahé, responsable marketing des technologies Internet de Sun France, il s’agit bien d’une révolution, mais ‘ elle doit être mesurée, car les services Web sont une évolution de technologies développées depuis
vingt ans. Ils doivent permettre aux documents de vivre et d’avoir une réalité dans les processus. Leur richesse vient de la mise en ligne de l’information qui doit être partagée. ‘
Marc-Henri Pollak, directeur des achats de Spie Batignolle, qui participait également à la table ronde, situe plutôt la révolution des services Web ‘ au niveau du système d’information, mais pas encore dans la culture et
les habitudes. Il faut transformer la façon de travailler des gens. ‘
Quant à Hervé Crespel, responsable de l’urbanisme technique du système d’information de France Télécom, il observe de son côté que ‘ La
normalisation et la facilité de transport sur Internet constituent deux nouveautés majeures des services Web. ‘

Un protocole ‘ naturel ‘ d’accès aux systèmes d’information

Si la technologie est considérée par ces différents intervenants comme mature, les entreprises ne peuvent pas pour autant migrer du jour au lendemain vers les services Web. ‘ Le frein à leur développement, c’est le poids
de l’existant, notamment des serveurs d’intégration. Les services Web sont plutôt choisis lors d’un nouveau schéma directeur ou pour repartir sur du neuf ‘,
estime Bernard Debauche, PDG d’Akazi Technologies, qui édite des logiciels
de gestion des processus d’entreprise (BPM).Jean-Michel Franco, de SAP France, note à ce propos qu’une vague de renouvellement se fait jour : ‘ Beaucoup d’entreprises possèdent des systèmes d’information qui tiennent la route, mais l’enjeu est de les faire
dialoguer entre eux et avec ceux de leurs fournisseurs. ‘
Hervé Crespel pousse plus loin l’analyse : ‘ On explique aux entreprises que les services Web sont un facteur de réduction de coûts. En réalité, le potentiel est plus grand à terme. C’est un marché à trois niveaux :
celui qui fournit les services, celui qui les consomme et, entre les deux, celui qui les distribue. ‘
En conclusion, Serge Abitboul, directeur de recherche à l’INRIA, estime que les services Web devraient donc bien représenter, à terme, ‘ le protocole naturel pour l’accès aux systèmes dinformation ‘. A condition toutefois de
régler les questions de sécurité et de workflow entre ces différents services.

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Yannick Arrieux