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E3 2017 : huit jeux qui valent le détour et dont vous n’avez peut-être pas entendu parler

Le célèbre salon du jeu vidéo de Los Angeles est évidemment l’occasion de voir des blockbusters ultra-attendus. C’est également l’occasion de découvrir des titres moins connus, plus expérimentaux, mais pas pour autant inintéressants. Ce serait même plutôt tout le contraire…

Bien entendu, il y a eu Mario, seul ou avec les lapins crétins, Call of Duty WWII ou encore le nouvel Assassin’s Creed. Et puis quelques surprises aussi. Mais ces gros titres dont on vous a parlé et qui seront attendus avec impatience ne représentent pas la totalité de ce qu’est l’E3. Aussi divers que peut l’être l’univers vidéoludique, le salon du jeu vidéo de Los Angeles propose également de découvrir des jeux réalisés par de petites équipes, édités par des sociétés pas toujours connues du grand public. Nous en avons croisé quelques-uns, et aussi quelques autres un peu plus connus mais qui prennent moins la lumière des projecteurs – à tort.

Kingdom Come Deliverance – Donjon sans dragon

Tous les jeux médiévaux fantastiques ne le sont pas… fantastiques. Du coup, ce petit studio tchèque a décidé de se débarrasser des dragons pour se concentrer sur une histoire vraie. Ou comment au XVe siècle, le roi de Hongrie voulut mettre la main sur la Bohème, où le roi, son demi-frère, pensait davantage à s’amuser qu’à régner.

Vous incarnez Henry, le fils d’un forgeron, lui aussi fêtard, qui va partir en guerre pour réaliser une vengeance personnelle – quand la petite histoire rencontre la grande. Si vos choix – il y en a beaucoup – affecteront l’histoire, l’Histoire, elle, suivra son cours.
Néanmoins, ce monde ouvert assez vaste devrait vous donner suffisamment d’occasions de mettre votre vie en danger, de progresser, d’apprendre à combattre ou de gagner en expérience.
Ce jeu de rôle, classique et pointu, pour ne pas dire pointilleux, a de quoi séduire. Par son ambiance, son aspect réaliste et aussi son exigence. Le système de combat et d’endurance ne fait pas de cadeau. Ainsi, même armé d’un équipement de haut niveau récolté à la fin du jeu, vous pourrez mourir face à un paysan armé d’une fourche, croisé au début de votre aventure. Pas de pitié pour les faibles ou la bêtise.

Il suffit de tirer à l’arc sans viseur ou de voir son champ de vision réduit à quelques lamelles de lumière, quand on enfile un heaume, pour comprendre qu’on n’est pas dans un jeu « casual ». « Il faut du skill », souriait largement un des développeurs alors que nous mourrions une nouvelle fois. C’est peut-être bien ça qui séduit. Il faudra mériter chaque victoire, ruser pour éviter les combats ou les remporter, bref se frotter à un monde qui ressemble assez au nôtre. Le titre est attendu pour le 13 février 2018 sur PC, Xbox One et PlayStation 4.

Bloodstained Ritual of the night – Castlevania-like

Miriam pourrait passer pour une jeune gothique comme on en croise beaucoup à la sortie des collèges et lycées de France. Elle promène sa joie de vivre dans l’Angleterre du XVIIIe siècle, plus exactement dans un château assez peu accueillant qui n’est pas sans rappeler les premiers Castlevania. Il faut dire que Bloodstained est dirigé par Koji Igarashi, qui a été producteur de plusieurs titres de cette célèbre licence.

Passé par Kickstarter, ce jeu de plate-forme beat’em all est une sorte de course contre la montre. Miriam doit mettre un terme à la malédiction alchimique qui transforme peu à peu son corps en cristaux. C’est paradoxalement en absorbant les pouvoirs de ses ennemis sous forme de cristaux, qui s’enfoncent dans sa poitrine, que la jeune fille gagne en puissance. Ainsi, après avoir défait certains types de monstres, elle pourra l’invoquer sous forme de familier, qui attaquera ses ennemis et la protégera.

Les niveaux en 2D, qui s’enchaînent et se parcourent verticalement et horizontalement, garantissent un gameplay nerveux mais assez classique avec des mini boss et boss qu’on croise à chaque étape importante de l’histoire et de la progression.

Si on attend de voir ce que donnera le titre finalisé, prévu pour 2018 sur Xbox One, PlayStation, PS Vita et Switch, Bloodstained Ritual of the night apporte malgré tout une vraie ambiance, très castlevanienne. Un effet renforcé par la présence de la musique de Michiru Yamane qui a, elle aussi, œuvré sur plusieurs Castlevania.

Laser League – Speedball sans balle mais avec des lasers

Lassé des jeux de foot ou de basket ? Donnez sa chance à Laser League, bientôt en accès anticipé sur Steam. Ce jeu de sport oppose deux équipes, comptant jusqu’à quatre joueurs chacune. L’objectif est simple, éradiquer l’équipe adverse. Comment ? En activant des lasers dispersés sur un terrain (assez similaire à une patinoire) pour qu’ils soient de la couleur de votre équipe et détruisent ainsi vos adversaires s’ils ont le malheur d’être touchés.
Pour corser le tout, le joueur peut choisir entre six classes, chacune ayant un pouvoir spécial. Ainsi, nous avons eu la chance d’essayer le Snipe, qui peut tirer un faisceau laser entre un point du terrain et lui, tuant tout concurrent qui traverse cette ligne. Le Blade est armé d’une épée gigantesque qui peut lui servir à mettre à mort ses adversaires si ces derniers rechignent à être tués par un laser, etc. Si tout cela ne vous suffit pas, des power-up apparaissent également sur la carte pour faire basculer la partie.

Très facile à prendre en main, Laser League demandera assurément des heures de jeux pour être maîtrisé et débloquer les 60 personnages disponibles et les 250 personnalisations proposées.
Parfait pour les soirées jeux entre amis, en local, ou à distance.

Last day of June – et au début, elle meurt

Carl est un peu maladroit et rêveur. Dessinatrice de talent, June l’aime et lui prépare un petit cadeau. Elle cherche l’endroit parfait pour lui offrir et repense à cette jetée au bord du lac. Ils y passent un après-midi tendre et complice, jusqu’à l’orage. Avant d’avoir eu le temps d’ouvrir le cadeau et alors qu’ils rentrent chez eux, Carl et June ont un accident de voiture. Carl est grièvement blessé. June meurt… laissant un vide infini.
Ce jeu, ou plutôt cette expérience interactive à la direction artistique impressionniste incroyable, parle de la perte, de l’amour, de la volonté de retrouver le temps perdu, du deuil et donc de la vie. En offrant au joueur de voyager dans le temps, dans les souvenirs, Last day of June propose de changer le destin et peut-être de sauver la belle. Sortie prévue en 2017.

Metal Gear Survive, papa où t’es ?

Voilà un titre bien trouvé, car la question était bien de savoir si Metal Gear allait survivre au départ fracassant de son père, le génial Hideo Kojima. Survive est donc le premier titre post-papa et aborde, comme pour ne pas trop se mouiller, un genre très différent celui de la défense de base, avec une grosse dose de survie. En équipe de quatre joueurs, on récolte des matériaux (qui serviront à crafter des armes améliorées, par exemple) et doit préparer la base avant que les vagues d’ennemis (des êtres mi-zombies, mi-extraterrestres) ne s’abattent sur la position.

On pense évidemment au mode Horde de Gears of War ou à Left 4 Dead, et la présence d’artillerie lourde à bien positionner, de barrières à poser judicieusement, de cocktails molotov, de D-Walker et de mines fulton (celles qui accrochent un ballon autour de l’ennemi pour le faire s’envoler) assurent le spectacle. Tandis que la nécessité de se nourrir et de s’hydrater donnent davantage de profondeur au gameplay. Survive concilie ainsi un côté tactique et des phases de combat au corps à corps et à coup de fusil mitrailleur ou à pompe.

Attention toutefois car les balles sont relativement comptées. Il faudra donc collaborer étroitement avec ses partenaires pour survivre. Mais il y a aussi un petit esprit de compétition, car plus votre score personnel est élevé, plus vous pouvez looter des éléments qui permettront de faire évoluer votre personnage et son équipement.

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L’amateur de Metal Gear notera qu’on n’a pas parlé d’infiltration. Et pour cause ! Il n’y en a pas eu pendant notre prise en main rapide. Sauf à considérer le run and gun comme une méthode d’infiltration un peu bruyante… et d’ailleurs sans incidence sur l’arrivage programmé de zombies. Comprenez que vous pourrez faire tout le bruit que vous voulez, ces saletés ne viendront pas vous embêter avant l’heure dite.

En définitive, si le jeu n’est pas superbe graphiquement (sur PS4 en tout cas, mais on nous a laissé entendre que la Xbox One X aurait droit à un patch 4K), il est assez fluide pour offrir du plaisir et assez prenant pour qu’on ait envie de lui donner sa chance entre potes. En revanche, on n’a pas trop compris pourquoi les mots Metal Gear figuraient avant Survive. Pour faire vendre seulement ? Le jeu sortira début 2018 sur PC, Xbox One et PlayStation 4.

Total War : Warhammer II – la Guerre continue

Total War : Warhammer II
Sega/Creative Assembly

Stratèges, mettez le cap sur Ulthuan et la Lustrie ! Digne représentant des jeux de stratégie à l’E3 2017, le futur Total War : Warhammer II a frappé un grand coup. Lors de la démo sur le stand, nous avons pu découvrir les Hommes Lézards, leurs écailles, leur frénésie au combat et, surtout, leurs dinosaures destructeurs (mais un peu limités). Oui, oui, vous avez bien lu ! Face à nous, les puissants Hauts-Elfes et leurs armures rutilantes, défendant pied à pied un artefact, caché dans un ancien temple. Ah, quelle boucherie ce fut (surtout pour nous, à vrai dire) ! A priori, la Guerre pour le contrôle du Grand Vortex s’annonce sportive.

Développé par Creative Assembly, Total War : Warhammer II ajoute quatre nouvelles races à celles déjà présentes dans le premier opus. Ainsi, les Hauts Elfes, les Elfes Noirs, les Hommes Lézards rejoignent la Grande Guerre et une quatrième faction encore inconnue, sans doute les Skavens (des rongeurs plutôt énervés). Rien qu’à l’idée de retrouver nos deux armées préférées -et pourtant ennemies jurées- les Elfes Noirs et les Hauts Elfes, et de partir à l’assaut de la campagne rythmée par des combats épiques et des constructions de cités, il tarde à notre PC d’être le 28 septembre prochain.

Vampyr – Sang pour sang conquis ?

Vampyr
DontNod/Focus

Parmi les pépites éditées par Focus et dévoilées cette année à l’E3, il y avait la création française de DontNod (Remember Me, Life is Strange), le très attendu action-RPG Vampyr. Nous avons enfin pu faire connaissance avec la ville de Londres post Première Guerre Mondiale imaginée par le studio. Contaminée par la grippe espagnole, la capitale anglaise voit ses rues peuplées de créatures cauchemardesques et l’une d’elles n’est autre que le personnage incarné par le joueur, le Docteur Reid.
Vampire de son état, ce dernier doit lutter pour ne pas succomber à son insatiable soif de sang tout en s’offrant quand même quelques lampées pour gagner en expérience, pouvoirs et compétences et, ainsi, résoudre ses enquêtes. Car oui, ce Sherlock Holmes aux canines acérées devra réfléchir à chacune de ses actions sous peine de bouleverser complètement la vie d’un quartier… voire le visage de la ville tout entier, l’autre personnage important de Vampyr.

La version Alpha de l’E3, présentée manette en main par le Game Director himself, nous a fait forte impression. Le fond comme les mécaniques de jeu dénotent d’une ambition qui ne nous laisse pas insensibles et curieux. En revanche, sur le plan technique, nous avons noté quelques rigidités dans le comportement du personnage et de longs blancs dans certains dialogues. La version finale est toujours maintenue pour la fin de l’année, sur PS4, Xbox One et PC.

La Terre du Milieu : L’Ombre de la Guerre – Mordor Party, volume 2

Warner/Monolith Productions

Suite de Shadow of Mordor, l’Ombre de la Guerre nous remet dans la peau du guerrier Talion, toujours possédé par le fantôme Celebrimbor. Ce duo un peu particulier revient en Mordor, terre du maléfique Sauron, avec dans l’idée de forger un nouvel Anneau de pouvoir et, pour aussi, retourner les armées Orques contre leur maître. Le jeu fait toujours appel au système Nemesis qui s’est complexifié et dont l’une des caractéristiques, par exemple, est de permettre aux monstres contrôlés par l’IA de passer de simple bidasse à grand Général en fonction de vos actions menées dans le jeu.

Nous avons pu passer 30 minutes en Mordor, manette en main, et nous devons reconnaître que le jeu nous a tenu en échec. Notre objectif : prendre une forteresse dont le commandement était assuré par un chef de guerre très puissant et résistant.
Occire ses lieutenants au moyen de nos propres troupes Orques, converties grâce à l’un des nos pouvoirs, fut une partie de plaisir ! Mais la suite nous a fait transpirer à grosses gouttes. Ce n’est que partie remise, pourriture : nous t’attendons de pied ferme le 10 octobre prochain, sur la plateforme de ton choix (PC, PS4 et Xbox One) !

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Aymeric Siméon et Pierre Fontaine, envoyés spéciaux à Los Angeles