Passer au contenu

Des données techniques accessibles par tous

Automatic Systems espère réduire de 30 % la durée de développement des nouveaux produits grâce à des outils de gestion du cycle produit.

Peu médiatique, le secteur des équipements de contrôle et d’accès, sur lequel évolue Automatic Systems, n’en est pas moins concurrentiel. “Comme tous les industriels, nous devons faire face à des contraintes énormes pour proposer les premiers des produits innovants et compétitifs à nos clients. C’est pourquoi nous nous sommes fixé l’objectif de réduire de 30 % la durée de leur cycle de développement”, explique Jean-Philippe De Groote, responsable ingénierie du groupe Automatic Systems.Et pour atteindre cet objectif ambitieux, cette PMI a choisi d’investir dans des outils de PLM (Product Lifecycle Management). L’hétérogénéité des outils de conception qu’elle utilisait occasionnait, en effet, une importante perte de temps lors du transfert des données. Utilisateur de Catia, Automatic Systems a naturellement porté son choix sur le SGDT (système de gestion des données techniques) de Smarteam, société du groupe Dassault Systèmes. Centralisées, les données techniques doivent pouvoir être examinées par tous les acteurs de la conception ?” internes ou externes (y compris les sous-traitants répartis dans le monde entier) ?” et selon deux vues ?” produit ou pièce. “C’est la base du codéveloppement : partager la bibliothèque de plans et les documents techniques”, résume Jean-Philippe De Groote. En plus de générer des gains de temps, cette approche doit permettre de concevoir des produits plus innovants et de meilleure qualité. “Avec une maquette numérique, on devance des problèmes qui n’apparaissaient habituellement que lors du prototypage”, précise le responsable. Par ailleurs, Smarteam supprimera le risque de voir certaines filiales travailler sur des plans obsolètes.

Une phase de conception impliquant tous les services

Mais, à terme, c’est toute l’entreprise qui adoptera la démarche PLM en accédant à la base Smarteam. Automatic Systems souhaite ainsi favoriser l’innovation en permettant, par exemple, au service après-vente et aux achats de participer à la conception du produit. “L’apport de ces deux départements en matière de définition et de conception du produit est crucial. Les techniciens de maintenance sont quotidiennement confrontés, sur le terrain, aux failles de conception ou aux lacunes de la documentation technique. Quant au service achat, il pourra depuis notre PGI travailler sur la structure du coût du produit en optimisant, par exemple, la part de la sous-traitance dans la fabrication”, estime Jean-Philippe De Groote. Ce développement collaboratif permettrait ainsi d’améliorer les notices de montage ou dentretien pour le service après-vente.“Toutes les entreprises industrielles qui conçoivent des produits devront se mettre au PLM. Faute de quoi, elles seront pénalisées tant sur le coût de production que sur la qualité et le caractère innovant de leur offre”, conclut Jean-Philippe De Groote.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Frédéric Bordage