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De nouveaux venus ambitieux

Les licences de boucle locale radio seront attribuées avant l’été. Dans la course à l’attribution, de nouveaux acteurs viennent défier les opérateurs alternatifs.

Les opérateurs classiques de télécoms en course pour l’attribution de licences de boucle locale radio ont du souci à se faire. Cette technologie, qui permettra de concurrencer la boucle locale filaire de France Télécom ?” absent de la compétition pour cause de dossier retardataire ?” attire en effet bon nombre de nouveaux venus ayant l’intention de se faire une place dans le paysage français des télécoms. Ils sont décidés à défier Cegetel, 9 Telecom, Tele2, Completel et Siris à l’échelle nationale. Si certains candidats, comme Fortel ou Skyline, ont été créés pour l’occasion, d’autres sont tout sauf des “bleus” de la boucle locale radio.Les fondateurs de Broadnet ou de Firstmark sont, par exemple, des pionniers de cette technologie. Il faudra aussi compter avec les ténors de la boucle locale radio aux Etats-Unis. Winstar ?” soixante-dix réseaux de boucle locale radio dans le monde ?” est candidat en France. Son rival, Teligent, est présent dans le capital de Proximum. Aucun de ces nouveaux venus n’est là pour faire de la figuration. Tous prévoient des investissements et des recrutements massifs, et possèdent une cible privilégiée : les PME-PMI, auxquelles ils proposeront de l’accès à Internet à haut débit, des services de réseaux privés virtuels, d’hébergement Web, de location d’applications, et, plus marginalement, de la téléphonie.

Des régionaux s’y mettent

Ces nouveaux arrivants focalisés sur la boucle locale radio assurent qu’ils exploiteront mieux cette technologie que les opérateurs traditionnels. “Qu’un Cegetel ait une licence, ça paraît logique, explique Philippe Lambilliotte, directeur du développement de Winstar Europe. Mais il faudrait qu’il y ait des spécialistes de la boucle radio, car ils ne possèdent pas de réseau fixe et ne restreindront donc pas le déploiement de cette technologie. Nous sommes l’assurance que les fréquences seront utilisées.” Thierry Miléo, directeur général de FirstMark France, est du même avis : “Il serait dommage de récompenser des opérateurs existants, car l’histoire a prouvé qu’ils ne tiraient pas toujours le meilleur parti des technologies.”Face à eux, des opérateurs d’envergure plus modeste mettent en avant leur position de ” régional de l’étape “. Normandnet, un fournisseur d’accès normand, bien décidé à se lancer dans l’accès, a demandé deux licences régionales. Il prévoit de développer des services de proximité, comme la gratuité ponctuelle de certains services.

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Guillaume Deleurence