Le krach des cryptomonnaies n’épargne personne. Kraken, une plate-forme d’échange née en 2011, vient d’annoncer le licenciement de 30 % de son personnel, soit 1 100 personnes. Dans un communiqué, Jesse Powell, fondateur de Kraken, assure qu’il s’agit de « l’une des décisions les plus difficiles » prises par l’entreprise américaine.
« Cette réduction ramène la taille de notre équipe à ce qu’elle était il y a seulement 12 mois », explique Jesse Powell, assurant que Kraken été contraint de se « développer rapidement » face à l’explosion du marché crypto.
En juin dernier, Kraken avait d’ailleurs révélé son intention de recruter 500 employés supplémentaires, et ce, malgré les prémices du ralentissement du marché et la catastrophe du Luna. En parallèle, la société a multiplié les projets d’envergure, dont la création d’une plate-forme de vente de tokens non fongibles (NFT).
Fondé en 2011 à San Francisco, Kraken fait partie des vétérans de l’industrie des cryptomonnaies. Réputée pour sa fiabilité et ses mesures de sécurité, la plate-forme a traversé plusieurs phases baissières et haussières depuis sa création. Actuellement, Kraken s’impose comme la troisième plate-forme d’échange au monde, derrière Binance et Coinbase. L’exchange représente un volume de transactions quotidien supérieur à 550 millions de dollars, selon CoinMarketCap.
« Nous avons navigué avec succès au travers de nombreux cycles de marché et notre stratégie a toujours inclus une gestion des coûts et des dépenses réfléchies », fait valoir Jesse Powell.
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Kraken pointe du doigt la baisse des cryptomonnaies
Kraken affirme que la réduction des coûts résulte des « conditions actuelles du marché ». Aux dires de l’entreprise, des « facteurs macroéconomiques et géopolitiques » ont provoqué « une réduction significative des volumes de négociation et moins d’inscriptions de clients », rognant sur les bénéfices. D’après les données collectées par The Block, les volumes de transactions sur le marché crypto ne dépassaient pas les 659 milliards de dollars en novembre 2022. À titre de comparaison, le volume d’échange excédait les 1000 milliards de dollars un an plus tôt, en novembre 2021.
Plus récemment, l’effondrement de FTX a poussé de nombreux investisseurs à retirer leurs cryptomonnaies des plates-formes d’échange centralisées. Nul doute que Kraken a également souffert de cette brusque crise de confiance. L’exchange explique avoir réagi en ralentissant les embauches et les dépenses marketing.
Kraken n’est pas le seul géant des cryptomonnaies à réduire les coûts face à l’effondrement du marché. Quelques mois plus tôt, bien avant la tempête FTX, la plate-forme Coinbase a pris la décision de congédier plus de 1100 employés, ce qui représente 18 % de ses effectifs dans le monde. L’exchange redoutait déjà la perspective d’une récession.
À contre-courant de ses rivaux, Binance, le numéro 1 de l’industrie, estime que le krach du marché est le moment idéal pour augmenter ses effectifs. En juin, Changpeng Zhao, PDG et fondateur de Binance, a révélé que plus de 2 000 postes supplémentaires sont à pourvoir dans le monde.
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Source : Kraken
