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Coup de kick à WindWalkers

L’un des romans SF français les plus beaux de ces dernières années, la Horde du contrevent, pourrait donner naissance à un chef d’oeuvre du jeu vidéo.

C’est notre livre de chevet à 01net.com. La Horde du contrevent d’Alain Damasio est déjà un chef d’œuvre littéraire, nous aurions aimé que son souffle atteigne jusque les (haut-)plateaux du jeu vidéo. Mais le projet WindWalkers n’y est pas encore. La route est longue. Et comme les Hordiers du roman, ses défenseurs luttent, peinent et se battent pour continuer d’avancer. Pas question de renoncer.

Le projet WindWalkers a démarré il y a trois ans. Et parole de passionnés : ce sera plus qu’un jeu vidéo. Plus proche d’une oeuvre complète construite de plusieurs édifices : un jeu, un film d’animation et une bande dessinée. Porté par des artistes internationaux à qui l’on doit les univers géniaux d’Avatar, Final Fantasy, Matrix Reloaded ou encore de la BD XIII, le projet se nourrit de nombreuses inspirations, au-delà du seul roman de SF dont il est tiré.

Primé Prix de l’imaginaire, La Horde du Contrevent d’Alain Damasio, vous plonge dans un monde déchiqueté par le vent devenu maître des lieux. Un peuple hors du commun s’obstine depuis des générations à remonter contre ce vent, pour en découvrir la source. Mais aucune horde n’est jamais revenue. Et dans le jeu WindWalkers, vous incarnerez un des personnages de la 34ème horde, sans doute la dernière…

Là, face aux catastrophes naturelles quotidiennes, il faudra tout endurer pour progresser, vous lier aux autres,  déjouer les perfidies et les magies du vent…

D’autres chemins escarpés

La société de production Forge Animation, qui porte le label French Tech, a propulsé le projet sur la plus grande plateforme de financement collaboratif au monde. Pour mémoire, Kickstarter c’est 103 000 projets financés, 9 millions de personnes, dont 165 000 français, qui ont participé aux collectes.

Pour donner vie au premier édifice du projet, Forge Animation avait besoin de 330 000 dollars… qui n’arriveront pas dans les délais impartis. Campagne ratée. Déception. Remise en question. Le projet est-il suffisamment bien ficelé ? Trop ambitieux ? A-t-il souffert d’un manque de soutien en communication ?

Reste encore des investisseurs motivés derrière le projet, notamment encouragés par des signaux positifs. « WindWalkers a été ‘greenlighté’ sur la plus grande plateforme de jeu en ligne Steam en seulement quatre jours. Avec un taux d’approbation de plus de 80% », se rassure le PDG de Forge Animation. « Le responsable de la partie game de Kickstarter nous a contacté car c’est la premiere fois qu’il observe une courbe comme la nôtre avec un projet aussi atypique. Il vient en France bientôt et nous allons le rencontrer ». Ce sont les dernières nouvelles que nous ayons de WindWalkers.

« A l’origine fut la vitesse, le pur mouvement furtif, le vent-foudre », c’est par quelques mots déchiquetés que démarre la grande épopée des hordiers. Avec ses trois années de quête derrière lui, le projet WindWalkers semble emprunter les mêmes chemins escarpés. Toujours en vie.

Ci-dessous, ma chronique filmée le 19 février 2015 (pendant la campagne Kickstarter) :

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Delphine Sabattier