Ce jeudi 8 juin 2023, Mark Zuckerberg, PDG et fondateur de Meta, a organisé une réunion avec ses équipes dans les bureaux du groupe. Après avoir donné un avis tranché sur le casque Vision Pro d’Apple, le milliardaire a détaillé les plans de Meta en matière d’intelligence artificielle, rapportent nos confrères d’Axios.
Inspiré par le succès de ChatGPT, Meta a mis au point son propre modèle linguistique, LLaMA, pour Large Language Model Meta AI. Contrairement à ses rivaux, le groupe a mis le code de son modèle à disposition des chercheurs afin de donner un coup de fouet à la recherche sur l’IA. Rapidement divulgué sur la toile, le modèle a d’ailleurs permis la création d’innombrables chatbots open source. Au cours de la réunion, Zuckerberg s’est engagé à poursuivre dans ce sens en offrant l’accès à d’autres technologies d’IA à la communauté des développeurs.
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Meta veut mettre de l’IA dans tous ses produits
Sans surprise, Meta ne compte pas se limiter à la recherche. La firme indique avoir conçu « une gamme de technologies à différents stades de développement ». Certaines de ces innovations sont réservées à un usage interne, tandis que d’autres solutions sont directement destinées aux consommateurs.
« Au cours de la dernière année, nous avons vu des percées vraiment incroyables – des percées qualitatives – sur l’IA générative et cela nous donne l’occasion d’aller maintenant prendre cette technologie, de la faire avancer et de l’intégrer dans chacun de nos produits », explique Mark Zuckerberg à Axios.
L’entreprise prévoit en effet d’ajouter l’intelligence artificielle à ses réseaux sociaux, Facebook et Instagram, et à ses messageries instantanées, Facebook Messenger et WhatsApp. En avril, le créateur de Facebook s’était déjà engagé à rendre l’IA accessible à des milliards de personnes par le biais de ses plates-formes.
Lors de la réunion, Zuckerberg a expliqué comment l’IA va venir s’intégrer à l’interface de ses services. Il a notamment dévoilé une IA générative qui aide les internautes à retoucher leurs photos sur Instagram. Plutôt que d’appliquer une foule de réglages, l’internaute n’aura qu’à expliquer ce qu’il souhaite en quelques mots. Sur base de ceux-ci, l’IA va modifier la photo avant de la publier sur Instagram dans les stories. Sur le papier, cette fonctionnalité rappelle Firefly, l’IA générative d’Adobe destinée à révolutionner Photoshop.
Meta prévoit par ailleurs de mettre à disposition des utilisateurs « des agents d’IA avec des personnalités et des capacités différentes ». Selon les informations obtenues par Axios, ces IA viendront surtout « aider et divertir » les internautes sur Messenger et WhatsApp. D’après une fuite récente, les chatbots seront également accessibles par le biais de la messagerie instantanée d’Instagram. Les internautes pourront bientôt invoquer une trentaine de personnalités d’IA différentes pour les aider à rédiger leurs messages.
Sans grande surprise, l’IA viendra de plus jouer un rôle majeur dans le domaine de la publicité en ligne, qui représente toujours l’essentiel des revenus engrangés par Meta. D’ici à la fin de l’année, l’entreprise veut que l’IA vienne améliorer l’efficacité des campagnes publicitaires en assistant les annonceurs dans la création de contenus.
L’IA ne chasse pas le métavers
Devant ses équipes, Mark Zuckerberg a aussi évoqué le futur du métavers. Régulièrement critiqué pour son acharnement, le milliardaire précise que les ambitions de Meta en matière d’IA ne remettent pas en cause ses engagements sur le métavers. En dépit de l’accueil glacial réservé à Horizon Worlds et des pertes sèches enregistrées par Reality Labs, Meta continue de croire en l’avenir des mondes numériques.
À Menlo Park, le patron de Meta a d’ailleurs présenté les efforts de l’entreprise sur le terrain de l’IA comme une extension de ses activités dans le métavers. Deux mois plus tôt, en marge de la présentation de ses résultats trimestriels, Zuckerberg avait déjà avancé l’idée que l’IA et le métavers sont deux thématiques intrinsèquement liées. D’après lui, certains de ses futurs produits phares, comme les lunettes AR, reposeront sur des technologies d’IA.
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Source : Axios
