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Chaque semaine, Francis Pisani, à San Francisco, épluche la presse américaine

Enron comme modèleToutes les manipulations et magouilles mises à jour dans l’affaire Enron ne signifient pas que le modèle économique de la compagnie était mauvais. Son…

Enron comme modèle

Toutes les manipulations et magouilles mises à jour dans l’affaire Enron ne signifient pas que le modèle économique de la compagnie était mauvais. Son but, qui était de réunir, sous forme de Bourse virtuelle, ce que l’on fait de mieux en matière d’énergie, de finance et d’informatique, trouve encore grâce aux yeux de certains analystes. Pour Dale Kutnick, PDG du Meta Group, entreprise de consultants en technologies de l’information, “Enron a échoué parce qu’ils ont triché. Mais la partie concernant le marché virtuel était bonne “.Enron avait créé une organisation pionnière en matière d’information en temps réel et son business model peut encore servir. La preuve semble en être donnée par les concurrents ayant suivi la même piste, et que l’effondrement d’Enron n’a pas affectés. Au lendemain de la fermeture du courtier, “tout le monde a eu du pétrole, tout le monde a eu de l’électricité et les prix sont restés fondamentalement les mêmes”, a noté Joe Bob Perkins, PDG de Reliant Energy, une entreprise travaillant sur le même créneau. “La perte d’un intermédiaire démontre simplement que ces marchés compétitifs fonctionnent.” THE NEW YORK TIMES, quotidien, 28/01/02, ” Could Enron’s Business Model Actually Work ? “www.nytimes.com

Deux Nobel contre Microsoft

Deux économistes, lauréats du Nobel, critiquent l’accord à l’amiable que le gouvernement et Microsoft ont soumis à la juge Colleen Kollar-Kotelly, et sur lequel elle doit se prononcer. Joseph Stiglitz, ancien économiste en chef de la Banque mondiale, aujourd’hui professeur à Columbia, estime que l’accord “ne modifie pas les raisons qui encouragent Microsoft à agir de manière anti-compétitive pour réduire le choix des consommateurs en empêchant le développement de produits potentiellement supérieurs. Il ratifie la conduite actuelle de Microsoft…” Kenneth Arrow, autre Nobel d’économie qui enseigne à Stanford, s’est exprimé dans le même sens. Le public disposait de 60 jours pour se prononcer sur l’accord. Les deux côtés ont encouragé les dépositions et, selon le Washington Post, un des groupes pro-Microsoft offrait un ordinateur de poche à ceux qui acceptaient de rendre leurs commentaires publics.THE WASHINGTON POST, 30/01/02, ” Microsoft, Opponents Make Cases to Judge “www.washingtonpost.com

Revoilà des IPO

Une introduction réussie en Bourse ne fait pas le printemps, mais Silicon Valley voit d’un bon ?”il le succès de Synaptics, un fabricant de touchpads (système de déplacement d’un curseur sur écran à l’aide du doigt) pour mobiles et portables. Lancées le 29 janvier, jour où le marché a chuté de 2,5 %, les actions de la compagnie ont gagné 20 %. Synaptics représente, selon certains experts, ce que les investisseurs (quand ils retrouvent leur quant-à-soi) attendent des nouvelles venues sur le marché : des gains, des revenus qui augmentent et un marché dans lequel les gens croient. Mais les start-up high-tech restent prudentes. Si une cinquantaine d’entre elles ont lancé des démarches pré-IPO, la plupart n’ont pas précisé de date. L’introduction cette semaine de Pay Pal, service de paiement en ligne entre particuliers, sera d’autant plus surveillée que la société ne réalise pas encore de bénéfices.MERCURY NEWS, quotidien, 30/01/02, ” Synaptics’ Test of IPO Waters Goes Swimmingly “www.siliconvalley.com

Napster, recours en grâce

Marilyn Hall Patel, juge fédérale chargée du cas Napster, vient de lancer une “bombe” en estimant que les compagnies de disque avaient peut-être abusé de leur droit de propriété intellectuelle. Ce doute ouvre la possibilité de relancer la procédure dans un sens plus favorable à Napster. Un expert estime que, “à la limite “, cela pourrait mettre fin au procès des majors contre la première société à avoir ouvert un système d’échange de musique entre particuliers sur le net. “Il y avait des problèmes réels en ce qui concerne l’abus, que la défense devrait avoir le droit de soulever “, a précisé Patel aux avocats. Son retournement est d’autant plus remarquable qu’elle avait déclaré aux responsables de Napster au début de l’affaire : “Vous avez créé un monstre, vous devez le réparer.” L’an passé, elle avait exigé de la compagnie qu’elle applique les lois de protection de la propriété intellectuelle à 100 %, ce qui avait obligé Napster à fermer. Le revirement de la juge pourrait pousser les maisons de disque à trouver un accord à lamiable et les procès engagés contre Aimster, Kazaa, Morpheus, petits frères de Napster, suivrent un nouveau cours.BIZREPORT, 1/02/02, ” Napster Case : Is Judge Turning Tables on Labels ? “www.bizreport.com

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La rédaction