Passer au contenu

Ce qui va changer dans nos télés en 2012 (2/11) : des tailles XXL

Conscients que les téléviseurs de petite taille ne leur font plus gagner assez d’argent, les constructeurs vont tenter d’augmenter leurs marges avec de nouvelles tailles d’écran. Une aubaine pour les amateurs de home cinéma.

Jusqu’à présent, il était difficile de trouver plus grand que 60 pouces en matière de téléviseurs LCD. Primo, parce que les fabricants n’y voyaient pas d’intérêt et préféraient se concentrer sur les tailles d’écran les plus vendeuses. Secundo, parce que le rétroéclairage CCFL d’écrans de si grandes tailles était compliqué. Mais aujourd’hui, avec l’émergence du rétroéclairage LED, il est devenu possible de voir plus grand sans augmenter de manière exagérée l’épaisseur de l’écran et en assurant un rétroéclairage homogène.

Le plasma, grand par nature

Du côté des plasma, c’est une autre histoire. Cette technologie permet, depuis le début, la conception d’écrans de très grande taille. Mais à des prix exorbitants qui réservent ces modèles géants à des applications professionnelles. Le seul modèle grand public à peu près accessible est un téléviseur Panasonic de 65 pouces affiché à 4 000 euros. Toutefois, ce constructeur est capable de faire beaucoup mieux. Le japonais possède effectivement au catalogue des plasma de 85 (2,15 m), 103 (2,61 m) et même de 152 pouces (3,86 m), dont les prix vont de 27 000 à 650 000 euros. Autant dire, inabordables.

Sharp pousse jusqu’à 80 pouces

Mais aujourd’hui, tous les fabricants doivent agir et trouver des solutions pour redorer le blason de leur activité « TV ». Excepté Samsung qui, pour l’heure, nage en pleine euphorie. Puisque les procédés de fabrication des écrans LCD sont maitrisés et que les coûts de production sont de plus en plus faibles, certains constructeurs ont fait le pari d’augmenter les diagonales d’écran. A la fois pour diversifier leurs offres, mais surtout pour être présents sur des créneaux inoccupés et proposer des produits à plus forte marge, dont l’existence est aujourd’hui justifiée par la généralisation des sources HD et par l’engouement pour le home cinéma.

Sharp sera le premier à dégainer avec l’arrivée sous peu de deux téléviseurs LED et 3D Ready de 70 et 80 pouces. Les prix sont toutefois encore élevés, puisqu’il faudra compter 5 000 euros pour le 70 pouces et 6 000 euros pour le 80 pouces. Une version de 90 pouces est également attendue dans le courant de l’année.

Plus de tailles d’écran au catalogue

Deux tailles d’écran inédites devraient également apparaître cette année sur le marché (39 et 50 pouces) et certains fabricants (dont Panasonic) ont décidé d’ajouter plusieurs autres tailles à leur catalogue de TV LCD. En attendant, les téléviseurs LCD de 55 pouces (1,39 m) devraient poursuivre leur offensive démarrée en fin d’année dernière avec des prix en sérieuse baisse. Moins de 1 500 euros pour les premiers prix…

Du côté des plasma, les tailles grimpent également avec la sortie de modèles de 51, 59, 60 et 64 pouces plus accessibles que jamais. Les plasma de grande taille sont d’ailleurs souvent moins chers que les LCD de taille équivalente et de meilleure qualité. L’offre est cependant moins riche puisque seuls Panasonic, Samsung et LG sont encore présents sur ce créneau.

Une aubaine pour le marché

Au final, cette augmentation de la taille des écrans devrait être une bonne chose à la fois pour l’essor de la 3D, qui exige une grande diagonale pour offrir un relief efficace, mais aussi pour les services en ligne qui ont besoin d’être affichés en grand pour être agréables à utiliser, et pour le home cinéma en général, puisque les grandes tailles pousseraient à l’achat de films (sur supports physiques ou en VOD).

Reste maintenant à convaincre les utilisateurs français du bienfait de ces grands téléviseurs, eux qui, contrairement aux américains, ont encore beaucoup de mal à imaginer installer dans leur salon un téléviseur de plus de 46 pouces.

Lire la première partie de ce dossier : la 4K

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Eric Le Ven