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Carte vitale dans votre smartphone, e-prescriptions… Découvrez les projets e-santé du gouvernement

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn et le secrétaire d’État chargé du Numérique, Cédric O ont présenté jeudi 25 avril leur feuille de route du numérique en santé. Un coup d’accélérateur donné à la transformation du secteur. 

La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, accompagnée du secrétaire d’État chargé du Numérique, Cédric O viennent de dévoiler leur feuille de route pour le numérique en santé encore « à la croisée des chemins ». L’ambition des ministres : passer à la vitesse supérieure.

Réunis dans un lieu symbolique –un ancien hôpital devenu incubateur de start-up à Boucicaut dans le 15eme arrondissement de Paris, Agnès Buzyn et Cédric O ont amorcé le virage numérique du plan actuel « Ma Santé 2022 », qui vise à transformer le secteur médical. Cette stratégie numérique étalée sur trois ans se décompose en 5 orientations générales, elles-mêmes détaillées en 26 propositions. 

Parmi elles, plusieurs mesures emblématiques pour les citoyens : la mise en place d’une application pour la carte vitale dès cette année, la généralisation du Dossier médical partagé (DMP) ou encore le développement d’une méta plate-forme gouvernementale, l’Espace numérique de santé. 

La carte vitale dématérialisée via apCV

Plus besoin de vous munir de la carte verte pour aller chez le médecin. La future application gouvernementale nommée  « apCV » va dématérialiser votre carte vitale. Elle permettra « d’accéder à [ses] droits à jour en toute circonstance et de bénéficier de démarches en ligne », selon la ministre de la Santé. Pour sa mise en application, un décret d’expérimentation devrait être publié d’ici l’été 2019. Puis, la généralisation de cette appli devrait être disponible à partir de 2021.

Déjà 5 millions de Dossiers médicaux partagés (DMP)

Outre l’apCV, le gouvernement veut inciter les patients à ouvrir leur DMP, un dossier numérique qui retrace tous les actes médicaux d’une personne. Cette espèce de cloud médical donne accès à votre médecin à tous vos antécédents médicaux en un seul clic. Pour l’instant, 5 millions de Français ont déjà créé leur DMP, selon le gouvernement. 

Ce DMP sera également disponible sur une méta-plate-forme, un « Espace numérique de santé » accessible partout, tout le temps. Conçue comme un Apple Store de la e-santé pour le patient, selon la métaphore de Laura Létourneau -co-responsable du programme- cette interface regroupera toutes les applications, sites, documents numériques de santé d’une même personne, à condition de leur interopérabilité. Le pendant du DMP pour le patient uniquement. 

Le Health Data Hub pour mutualiser la recherche

Lancé dans sa première phase de test en avril 2019, le « Health Data Hub » qui fait partie des 26 propositions est, lui, déjà en ligne. Selon le ministère, « il a pour objectif de favoriser l’utilisation et de multiplier les possibilités d’exploitation des données de santé, en particulier dans les domaines de la recherche, de l’appui au personnel de santé, du pilotage du système de santé, du suivi et de l’information des patients ». Il agrémente la palette numérique d’exploitation des ressources publiques numériques. Un pas de plus vers « l’État plate-forme » voulu par l’exécutif. 

Gouvernement français – L’architecture du numérique en santé d’ici 2022.

Généraliser les e-prescriptions

Pour faciliter les échanges avec son médecin, le gouvernement souhaite développer la prescription dématérialisée, la e-prescription. Cette mesure expérimentale sera menée dès 2019 pour les ordonnances de médicaments, avant une généralisation à partir de 2020. La e-prescription devrait se démocratiser ensuite pour tous les actes médicaux (infirmiers, kiné, les analyses de laboratoires, etc.). Le développement de la e-prescription est également une des priorités du gouvernement pour que le numérique soit un « moyen pour lutter contre les fractures sanitaires » sur l’ensemble du territoire français. 

Quid de la sécurité des données ?

Le développement de tels outils numériques pose des questions quant à la sécurisation des données personnelles. Les ministres ont garanti le respect du RGPD pour ces datas sensibles. Ce volet protection fait l’objet du premier axe du plan gouvernemental : « Renforcer la gouvernance du numérique en santé ». Grâce à une palette de nouvelles autorités, l’objectif est de créer un référentiel commun de bonnes pratiques sur la e-santé.

Un calendrier encore flou

L’ensemble des parties prenantes ont réaffirmé leur enthousiasme face à ces chantiers numériques en santé. Néanmoins, le co-responsable Dominique Pon a assuré que ce programme n’était pas « un sprint, mais une course en montagne ». Si 2022 est définie comme la date butoir, aucune échéance précise concernant la mise en place des dispositifs numériques en santé n’a été donnée.

Pour en savoir plus, vous pouvez revoir l’intégralité de la présentation sur le site du ministère des Solidarités et de la Santé

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Marion SIMON-RAINAUD