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Cap Gemini veut devenir une société de e-business

Le e-commerce devrait représenter plus de 50 % du chiffre d’affaires de la SSII fin 2001 Pour ce résultat, une restructuration est indispensable

Alors que les sociétés de services ont enregistré en moyenne une progression à deux chiffres en 1999, Cap Gemini – à l’instar de Bull – fait figure de mauvais élève avec sa croissance de 9 % (4,31 milliards d’euros de chiffre d’affaires). Pour redresser la barre, la SSII a commencé à mettre en place, dès octobre 1999, une nouvelle stratégie orientée, sans surprise, vers le e-commerce. Ce choix a débouché sur la création, par pays, de divisions de e-business gérées par une direction unique.

Vers un accord avec Ernst & Young

Le catalogue de Cap Gemini a également été enrichi avec des offres globales estampillées ” e ” (e-Supply Chain, e-Mobile, e-CRM, e-Architecture, e-Bank, etc. ). Laurent Sibille, directeur de la division e-Business au niveau mondial, espère ainsi “gagner des parts de marché et mieux s’implanter aux États-Unis “. Cap Gemini n’a pas hésité à placer la barre très haut, puisque le e-commerce devrait représenter 25 % de son CA fin 2000, et 50 % en 2001. L’objectif final est de transformer Cap Gemini en une “e-business company”. La mise en place de cette stratégie intervient quelques mois avant la restructuration de la SSII, annoncée pour avril. En effet, pour démarrer rapidement dans le secteur du commerce électronique, Cap Gemini souhaite s’allier avec les meilleurs spécialistes grâce à des partenariats ou à des rachats. Ainsi, depuis septembre 1999, la SSII s’intéresse au secteur conseil de Ernst & Young, qui emploie 12 000 personnes. Ce projet sera cependant difficile à réaliser puisque la direction va devoir convaincre chaque partenaire du cabinet de conseil, pays par pays. Début février, un accord aurait déjà été signé aux États-Unis et des négociations avec les clients auraient démarré. Enfin, Cap Gemini vient de conclure une alliance avec Microsoft en vue de développer un portefeuille complet de services aux entreprises pour les plates-formes Windows 2000.Comme d’autres SSII françaises, Cap Gemini a tardé à mesurer l’importance du e-commerce, et elle doit combler son retard. L’accord avec Ernst & Young, s’il se concrétise, sera donc déterminant. Comme Bull, Cap Gemini devra évoluer et adopter à une culture commerciale, où la réactivité est un ma”tre mot.

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AGNÈS BAUBAULT