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Bfinance, l’exception financière

La place de marché caméléon a su résister à la crise en s’adaptant.

FINANCE

Quel bien de première nécessité pour les sociétés a la particularité de se développer en période d’expansion économique, tout en se maintenant, voire en se déployant, en temps de crise ? Le crédit, notamment.Bfinance.fr, place de marché lancée juste avant l’éclatement de la bulle, en février 2000, profite du contexte. La start-up française gagne de l’argent en France, et vise la rentabilité nette consolidée pour 2002. Dès l’origine, la société se bâtit sur deux piliers. D’un côté, le site fournit un service quotidien d’information pointue, à destination des directeurs financiers et des trésoriers d’entreprises.Enrichie d’une rubrique d’offres d’emplois, en partenariat avec Jobpilot, cette partie éditoriale a atteint sa rentabilité au printemps. D’autre part, un moteur de mise aux enchères des contrats financiers permet aux responsables du site de lancer des appels d’offres vers un panel d’institutions financières sélectionnées.Placements monétaires, financements immobiliers et mobiliers, affacturage, épargne salariale … tout est bon pour bénéficier d’économies, de gain de temps et de facilité de traitement. Le service a séduit 1500 entreprises, dont 400 affichent un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros.Bfinance encaisse une commission qui s’étage d’un point de base (un pour mille de la somme en jeu) à 0,5 % pour les opérations sophistiquées. La rentabilité consolidée est attendue pour cet exercice.“Nous pensons y arriver, mais la visibilité des marchés pose des limites à des projections en ce moment. Nous ajustons donc nos dépenses. Le contexte nous est néanmoins favorable, du côté des marges. Notre capacité à trouver de nombreuses banques dans un marché délicat, incite les sociétés à se montrer moins regardantes sur les prix de nos prestations. Et, en ce moment, les “hedge funds”, candidats aux instruments convertibles, sont de bons clients. Cela dit, si la rentabilité n’est atteinte qu’en février ou en mars, nous ferons la fête deux mois plus tard, voilà tout. Ce n’est pas un objectif en soi”, note Marc Mayor, cofondateur et président de la société.La pression sur les marges est d’autant moins forte que Bfinance évolue à peu près seule, en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne. Et devrait toucher son équilibre en approchant quelque 10 millions d’euros de chiffre d’affaires lors de l’exercice 2002.Concurrent : ltptrade.com

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JMC