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Bertelsmann veut vendre son contenu à un opérateur UMTS

Après son retrait d’AOL Europe, le géant allemand des médias a définitivement abandonné l’idée de devenir un fournisseur d’accès. Il mise tout sur le contenu et compte sur les besoins urgents des opérateurs UMTS pour le vendre.

La stratégie de Bertelsmann est désormais fixée pour ce qui concerne l’Internet. Il est avant tout un fournisseur de contenu (livre, musique, vidéo). Et le groupe de Gütersloh compte bien profiter des besoins urgents des opérateurs UMTS pour rentabiliser son fonds de commerce. ” Les opérateurs ont dépensé 25 milliards de marks (plus de 80 milliards de francs) dans l’UMTS. Mais ils n’ont encore rien à mettre dedans “, remarque Alexander Adler, porte-parole de Bertelsmann E-Commerce Group (BeCG).Cette stratégie s’appuie sur un calcul simple : les communications téléphoniques ne seront bientôt plus la source de revenus principale des opérateurs. Bertelsmann estime qu’ils doivent pouvoir proposer du contenu pour rentabiliser leur licence. Le groupe de Gütersloh est actuellement en pourparlers avec plusieurs opérateurs UMTS. Vodafone (D2) reste évidemment exclu des négociations car le Britannique est en négociation avec le Français Vivendi.

Après les Etats-Unis, le marché européen

Selon la presse allemande, l’ancien monopoliste Deutsch Telekom part favori grâce à ses récentes acquisitions aux Etats-Unis (Bertelsmann est très présent Outre-Atlantique). ” Nous restons toujours en
négociations avec l’ensemble des opérateurs UMTS “, se contente de dire le porte-parole. La décision finale devrait intervenir l’année prochaine.Après le marché allemand, Bertelsmann compte attaquer très rapidement le marché européen. “ Nous
disposons de contenus numériques dans plusieurs langues “, rappelle Alexander Adler. Mais techniquement, le projet n’est pas bien défini. Ainsi, Bertelsmann ne sait pas encore très précisément comment se présenteront ses contenus sur l’écran d’un téléphone UMTS, ni comment le client y aura accès.L’idée d’un portail est toutefois exclue, à l’inverse de Vivendi. Bertelsmann estime enfin que la récente alliance avec Napster s’intègre parfaitement dans sa recherche d’une coopération UMTS. Selon les Allemands, la musique sera le produit porteur de la téléphonie mobile et les utilisateurs de Napster seraient d’ailleurs prêts à payer le service 10 à 15 dollars par mois. Après avoir voué le site américain aux gémonies, Bertelsmann affirme que le principe d’échanges de fichier ne constitue plus aucun danger pour l’industrie musicale. Napster, c’est désormais l’avenir chez Bertelsmann !

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Christophe Bourdoiseau