Asie : les victimes du SARS sous surveillance numérique
Face à la menace de la pneumopathie atypique, l'Asie se pare d'une batterie d'armes électroniques. Quitte à faire de l'épidémie un marché prometteur.
Les victimes du SARS (Severe Acute Respiratory Syndrome) ou pneumopathie atypique gagneront-ils leur statut de lofteurs ? On pourrait le penser. A Singapour, le ministère de la Santé vient de mettre sous surveillance numérique les
personnes suspectées d'avoir contracté le SARS ou d'avoir été en contact avec des malades.C'est la firme américaine CISCO qui vient d'empocher ce marché quelque peu particulier. Elle devrait rapidement mettre en place une panoplie de ' services ', dont la vidéo-surveillance.Ainsi, les personnes en quarantaine devraient bientôt voir installées des caméras numériques (ePIC) à demeure. De cette manière, les services de santé pourront les appeler plusieurs fois par jour et leur demander de se placer devant la
caméra. Par cette méthode, le gouvernement de Singapour entend lutter contre ceux qu'il nomme ' les briseurs de quarantaine '.Pire encore, à chaque personne prise en train de passer outre l'ordre de quarantaine sera attribué un bracelet électronique. Relié à une ligne téléphonique dédiée, il préviendra automatiquement les autorités en cas de tentatives
' d'évasion '.