Passer au contenu

Asie : les victimes du SARS sous surveillance numérique

Face à la menace de la pneumopathie atypique, l’Asie se pare d’une batterie d’armes électroniques. Quitte à faire de l’épidémie un marché prometteur.

Les victimes du SARS (Severe Acute Respiratory Syndrome) ou pneumopathie atypique gagneront-ils leur statut de lofteurs ? On pourrait le penser. A Singapour, le ministère de la Santé vient de mettre sous surveillance numérique les
personnes suspectées d’avoir contracté le SARS ou d’avoir été en contact avec des malades.C’est la firme américaine CISCO qui vient d’empocher ce marché quelque peu particulier. Elle devrait rapidement mettre en place une panoplie de ‘ services ‘, dont la vidéo-surveillance.Ainsi, les personnes en quarantaine devraient bientôt voir installées des caméras numériques (ePIC) à demeure. De cette manière, les services de santé pourront les appeler plusieurs fois par jour et leur demander de se placer devant la
caméra. Par cette méthode, le gouvernement de Singapour entend lutter contre ceux qu’il nomme ‘ les briseurs de quarantaine ‘.Pire encore, à chaque personne prise en train de passer outre l’ordre de quarantaine sera attribué un bracelet électronique. Relié à une ligne téléphonique dédiée, il préviendra automatiquement les autorités en cas de tentatives
‘ d’évasion ‘.

Des SMS pour s’informer des zones à risque

Nous sommes face à une situation sans précédent. Nous devons lutter contre une menace invisible. En prenant des mesures pour garantir la sécurité de nos travailleurs et citoyens nous permettrons à la vie et au
travail de continuer
‘, a commenté, dans un communiqué, Lee Boon Yang, ministre du Travail.Jusqu’à présent les autorités de Singapour ont mis en quarantaine près de 500 personnes, pour tenter de freiner la progression du SARS au sein de la ville, qui compte environ 6 000 habitants au kilomètre carré.Mais déjà, certaines sociétés voient dans le SARS une nouvelle source de revenus. Alors qu’il se plaignait de voir son chiffre d’affaires impacté par la pneumopathie atypique, le troisième opérateur sans fil chinois, Sunday
Communications, vient de lancer un service de géolocalisation.Ainsi à Hong-Kong, les abonnés au service peuvent savoir s’ils se trouvent à proximité d’un bâtiment où ont habité des victimes du SARS. En téléphonant à un numéro, ils obtiennent ces informations en anglais et en cantonais. Déjà, à la
fin du mois de mars, l’opérateur avait inclus dans son fil d’informations un service d’alerte par SMS en temps réel. Entre la météo, les derniers films à l’affiche et les meilleurs endroits où dîner, l’abonné peut s’informer de lavancée de la
maladie. A quand le SMS pour vous apprendre que vous êtes contaminé ?

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Hélène Puel