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Antstream, le service de jeu dans le cloud qui se rêve en Netflix du rétrogaming

La vertu de ce projet qui se lance en Kickstarter est de permettre aux ayants droit de toucher des royalties sur les jeux. Et aux clients de rester dans le cadre de la loi.

Anstream deviendra-t-il le Spotify du rétrogaming ? C’est l’objectif de cette entreprise britannique qui lance aujourd’hui sa campagne Kickstarter. La promesse est assez simple : proposer un accès à un énorme catalogue de titres rétro, jouables en cloud gaming, aussi bien sur consoles que sur PC ou sur des terminaux Android.
La force du service pour de nombreux utilisateurs est qu’il serait légal, les équipes d’Antstream ayant négocié les droits d’utilisation avec les studios (ou autres ayants droit) de vieux jeux.
Au lancement de l’accès anticipé les souscripteurs pourront accéder à 400 titres et l’équipe affirme avoir déjà réservé les droits de pas moins de 2 000 jeux.

Le prix du service devrait être de 10 dollars par mois, mais les souscripteurs de la campagne de financement participatif pourront, selon le degré de leur investissement de départ, fixer le prix annuel à des seuils inférieurs – pour 64 euros, vous avez droit à une année complète de souscription et un tarif annuel bloqué à 70 dollars pour les années suivantes.

Loin d’offrir une simple émulation brute, Antstream a mis en place un système qui rappelle les interfaces des consoles actuelles avec des classements, des succès, des prix, etc. afin de renforcer l’aspect communautaire du service.

Les deux limites à surmonter

Deux barrières se dressent sur le chemin de la réussite pour Antstream : le premier d’ordre technique, le second touchant la ludothèque. Côté diffusion, il va falloir que les équipes s’accrochent pour offrir une bonne expérience de jeu. Le cloudgaming nécessite des optimisations de haute volée, tant en termes de qualité de compression vidéo que de latence. Dans ce domaine, l’équipe affirme travailler « très dur ».

Quant au catalogue, il y a fort à parier que les gros éditeurs – et leurs licences incontournables type Mario, Sonic, Final Fantasy, etc. – ne soient pas de la partie, au moins au début.
Or, si quelques aficionados limite nerds peuvent apprécier de pouvoir rejouer à quelques perles du passé (comme le fabuleux « Gods » des Bitmap Brothers ou encore le mythique Metal Slug de la Neo Geo), pour attirer un large public prêt à payer 10 dollars par mois, il va falloir des jeux très connus et appréciés.

La chance pour Antstream est que le modèle d’accès illimité à un service par le biais d’une souscription est désormais mature. Après tout, si Spotify et Netflix ont réussi à séduire les mondes de la musique et du cinéma, pourquoi Antstream n’y arriverait pas dans le monde du jeu vidéo ?

Source :
Campagne KickStarter d’Anstream

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