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Antennes-relais : la communication passe entre maires et opérateurs

L’association des maires de France et les trois opérateurs mobiles français se sont accordés sur un guide des bonnes pratiques en matière de déploiement des antennes-relais. Au programme : davantage d’informations et une
plus grande concertation en amont.

Pas moins de 37 000 antennes relaient aujourd’hui les appels de 41 millions de Français selon l’Afom (Association française des opérateurs mobiles). Ces équipements suscitent de nombreuses inquiétudes de la
part des riverains qui, constitués en associations, s’alarment pour leur santé et interpellent leurs élus. Quarante-cinq maires de grandes villes (Paris, Lyon…) sont déjà passés à l’action et ont négocié, chacun de leur côté, des
chartes avec les opérateurs pour garantir une plus grande transparence lors de l’installation des antennes et mesurer le niveau d’exposition aux ondes radio.‘ A l’été 2003, nous avons répondu favorablement à la demande des opérateurs pour l’élaboration d’un guide. L’objectif était de produire un document national afin de répondre aux demandes de plus en plus
fréquentes des maires. Nous nous sommes appuyés sur les 45 chartes déjà signées et nous nous sommes attachés à accorder une égalité de traitement à tous les maires concernés ‘,
explique Daniel Hoeffel, président de
l’Association des maires de France (AMF).

Transparence pour les uns…

Désormais, le maire et les opérateurs disposeront chacun d’une vue globale et exhaustive : le maire peut demander à chaque opérateur un état des lieux de son parc d’antennes-relais. Il sera tenu systématiquement
informé de tout projet d’implantation et de transformation d’une antenne-relais, et disposera pour ce faire d’un dossier d’informations auquel les usagers auront également accès en mairie. Un effort d’intégration
dans le paysage sera fait pour tous les nouveaux équipements.Concernant l’exposition du public aux ondes radio, si des riverains sont inquiets des niveaux de champs électro-magnétiques, les élus auront la possibilité de demander aux opérateurs de financer des mesures par des organismes
agréés, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) notamment. Les engagements des opérateurs s’arrêtent là. Rien n’est prévu concernant une baisse des niveaux d’émission comme le réclament les associations Agir pour l’environnement et Priartem
(Pour une réglementation des implantations des antennes relais de téléphonie mobile).Bouygues Telecom, Orange et SFR s’engagent à mettre en application dès à présent ce guide de bonne conduite, publié depuis le 28 avril sur les sites de l’AMF et de l’Afom.

… flou pour les autres

Pierre Bardon, président de l’Afom et directeur général de SFR voit dans le guide ‘ une avancée majeure dans la courte histoire de la téléphonie mobile, avec comme objectif de définir un cadre national pour une
installation transparente et concertée des antennes-relais, et ce sans coûts supplémentaires. ‘
Le manque de transparence était précisément dénoncé par les représentants des associations Agir pour l’environnement et Priartem, qui regrettaient de s’être vus refuser l’accès à la conférence de presse.
‘ La véritable transparence serait d’intégrer les associations. Nous avons ainsi envoyé vingt-quatre propositions à l’AMF il y a de cela trois mois, nous sommes toujours sans nouvelles, indique Stéphen
Kerckhove, porte-parole d’Agir pour l’environnement. Le guide peut être une bonne approche locale pour la concertation mais il ne faut pas être dupe. Il ne doit pas dédouaner le Gouvernement de prendre des mesures, notamment de
baisser les seuils d’exposition. ‘

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Yannick Arrieux