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Amazon, le cow-boy

Un site ” à court de liquidités d’ici à un an, à moins de sortir un lapin financier de son chapeau magique” (dixit un analyste cité…

Un site “ à court de liquidités d’ici à un an, à moins de sortir un lapin financier de son chapeau magique” (dixit un analyste cité par 01net. com), une entreprise qui perd presque autant d’argent qu’elle en gagne, un incubateur qui a déjà connu la faillite de l’un de ses bébés (Living.com), un suiveur qui débarque sur des marchés on line déjà encombrés, une ex-start up du virtuel qui rachète des magasins bien réels à tour de bras, une valeur en Bourse qui est montée jusqu’à 110 dollars pour redescendre à 30, un lancement caricatural à l’américaine en France (“Coucou, c’est nous !“). On ne comprend plus rien à Amazon depuis qu’il s’appelle aussi amazon.fr. Le libraire en ligne qui veut toujours devenir le plus gros bazar du monde a au moins le mérite de croire à sa stratégie de développement. Le problème, c’est qu’il est bien le seul ! Jeff Bezos, le patron fondateur, n’est pourtant pas un naïf. Peut-être dispose-t-il d’informations que nous n’avons pas ? Va-t-il casser le prix des livres en France ? C’est peu probable, la différence maximale tolérée étant de 5 %. Va-t-il livrer plus vite que son ombre ? On aimerait bien, mais on n’y croit pas. La force d’Amazon, c’est sa foi dans sa réussite, malgré tous les déboires, quelle que soit la concurrence. Il porte au paroxysme le paradigme de la Net économie : avancer, c’est gagner. C’est un cow-boy qui galope en tirant dans tous les sens. Amazon, c’est Billy the Kid. Bienvenue au pays d’Astérix !

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Luc Fayard, directeur de la rédaction