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Alerte sur le manque programmé d’enseignants des TIC

Attention ! Les enseignants dans les domaines essentiels tels que l’informatique, les mathématiques et les sciences vont manquer. Voilà l’avertissement que vient de lancer l’OCDE aux ministres de l’Education des pays qui coopèrent en
son sein, réunis les 18 et 19 mars à Dublin.

Ce cri d’alarme résonne au moment où l’on s’inquiète à la fois de la désaffection annoncée des élèves pour les filières scientifiques et du mal-être des chercheurs ! Il ne reste qu’à retrousser ses manches pour relancer l’intérêt
et des élèves et des professeurs pour ces matières.Des matières essentielles dans une économie globalisée, où les centres de production partent vers des zones plus avantageuses financièrement. Sans elles, quelle valeur ajoutée restera aux pays dits
‘ avancés ‘ ?Parallèlement, une étude de la même organisation internationale sur les établissements scolaires, Completing the Foundation for Lifelong Learning, révèle une utilisation
‘ décevante ‘ des technologies de l’information et de la communication (TIC).Elle précise :
‘ En dépit des sommes considérables consacrées aux TIC, moins de 20 % des élèves fréquentent des établissements où le nombre des postes de travail est suffisant pour que chaque enseignant en
ait un. ‘
Et elle poursuit en donnant quelques-unes des raisons de cette sous-utilisation : ‘ Les difficultés que présente l’incorporation des TIC dans l’enseignement dispensé en classe ; les problèmes rencontrés pour
trouver un créneau horaire permettant d’insérer l’enseignement de l’informatique dans l’emploi du temps des classes ; le manque de compétences et de connaissances des enseignants dans ce domaine. ‘
Et pour compléter ce tableau un rien sombre dans un monde où l’utilisation des TIC explose dans la plupart des secteurs d’activité, les chefs d’établissement indiquent que, de toutes les disciplines scolaires, les TIC sont de loin
celles pour lesquelles ils ont le plus de difficultés à recruter des enseignants.En effet, on peut comprendre que, en période de pénurie, les candidats aient plutôt lorgné du côté des entreprises dont les rémunérations sont nettement plus confortables. Mais la crise de l’emploi pourrait changer la donne .Par exemple, 13 % des diplômés de la promotion 2002 de l’Ecole pour l’informatique et les nouvelles technologies ont choisi d’aller travailler dans l’enseignement et la recherche. Un début de réponse ?* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique lundi 26 avril

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Anne-Françoise Marès*