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Akazi joue la qualité de vie grenobloise

Pour attirer les profils qualifiés, la start up éditrice mise sur l’attrait de la province. Elle n’hésite pas non plus à utiliser le tee-shirt comme support de recrutement.

Face à la pénurie de personnel qualifié, les plans de communication les plus coûteux ne sont pas toujours les plus efficaces pour une start up en quête de notoriété. Implantée dans la zone pour l’innovation et les réalisations scientifiques et techniques de Meylan-Grenoble, Akazi Technologies a profité de ce vivier exceptionnel (Cap Gemini, Sema Group, etc.) en créant l’événement en octobre dernier. La quasi-totalité de son personnel a arboré, dans les restaurants d’entreprise, un tee-shirt blanc, imprimé au dos ” Akazi recrute/www.akazi.com “. Alertés, les médias locaux ont pris le relais et colporté la nouvelle. Résultat : plus de cent candidatures, vingt-cinq entretiens et trois recrutements pour moins de 5 000 francs. Au risque de faire des informaticiens des hommes-sandwichs ?Président d’Akazi Technologies, Bernard Debauche s’en défend. “Nous n’avons forcé personne. Au contraire, cette opération a permis de souder un peu plus le groupe en rappelant que le recrutement est un enjeu collectif.” Akazi favorise d’ailleurs la cooptation. Mais, au lieu d’attribuer une récompense sous forme de prime individuelle, elle alimente la cagnotte commune destinée aux fêtes. Ambiance détendue, jogging, barbecue… Akazi cultive également la douceur de vivre grenobloise. “Les personnes sont plus fidèles qu’en région parisienne. Il est également plus facile d’attirer des Parisiens sur Grenoble que l’inverse.” Sur le plan salarial, Bernard Debauche fidélise son personnel en attribuant au mérite des bons de souscription de parts de créateurs d’entreprise (BSPCE). Les fameuses stock options à la française.

En forte croissance, la start up n’en est pas moins sélective

Créé en 1999, Akazi Technologies édite FlowMind, une solution de ” workflow ” d’intégration. Elle permet aux sociétés s’orientant vers les affaires électroniques d’externaliser certains de leurs processus de travail (achats, ressources humaines, comptabilité, etc.) sur internet ou via un intranet en préservant l’existant. L’éditeur compte doubler son effectif cette année en recrutant, notamment, des consultants connaissant un progiciel (Sybel, SAP, etc.) et des développeurs. Les techniciens iront rejoindre le siège à Grenoble, et les recrues du marketing/commercial le bureau parisien. En forte croissance, la start up n’en est pas moins sélective. Le processus de recrutement comporte quatre à cinq entretiens. Avec, pour premier filtre, le recruteur grenoblois Métagora Conseil. “Au-delà des compétences techniques, nous attachons une grande importance à la personnalité du candidat. Par une mise en situation, nous essayons d’évaluer son aptitude à évoluer dans une petite structure à l’environnement parfois désordonné, sa capacité à gérer le stress, son degré d’autonomie.” Autant de critères pour permettre à l’entreprise de minimiser les erreurs de recrutement.

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Xavier Biseul