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Activision se sert de la Paris Games Week comme tremplin pour sa division eSport

Black Ops 3 sera le Call of Duty de la fin de l’année. Et cette sortie, très attendue par les fans, est surtout l’occasion pour Activision de promouvoir sa division eSport flambant neuve.

C’est au cœur de la Paris Games Week, une fois les portes fermées au public, qu’Activision a mis sur orbite ses ambitions pour la planète Call of Duty ! Alors que Black Ops III sort le 6 novembre prochain, Activision a fait venir les meilleurs eSportifs des États-Unis et d’Europe (dont un Français, cocorico) afin qu’ils s’affrontent, en 4 contre 4. Une ambiance électrique, un show de plus d’une heure, et derrière la promotion évidente du mode multijoueur très orienté compétition du prochain Call of Duty, un message : l’eSport est une priorité absolue. Et on ne peut pas dire qu’on soit surpris.

Activision – Huit joueurs professionnels de Call of Duty qui ne connaissaient que très peu les cartes multijoueurs ont fait le chaud pendant plus d’une heure.

Activision crée les Leagues pour encadrer ses joueurs

A la fin du mois de septembre, Activision annonçait la mise en place de la Call of Duty World League, une compétition maison au long court, ouverte à l’international. Ce sont les joueurs de Black Ops III qui seront les premiers à découvrir les systèmes de division et de classement mis en place. Pour faire simple, deux grandes Division seront présentes.

La première, c’est la Pro Division. Elle se destine aux pros du circuit où les équipes pourront s’affronter, par région du globe, tout au long de l’année et, au final, remporter un ticket pour l’épreuve finale, le très connu Call of Duty Championship. C’est à cette occasion que les meilleures équipes des continents (Amérique du Nord, Europe, Australie et Nouvelle-Zélande) se feront la guerre, manette à la main, pour le titre suprême.

Activision – L’équipe All-Star Europe (à l’image) affrontait son homologue venue des Etats-Unis spécialement pour l’occasion.

L’autre Division, la Challenge Division, est pour tous les autres. Mais un classement propre permettra aux plus forts et aux étoiles montantes de l’eSport amateur de s’affronter et de progresser. Eux aussi pourront rafler leur place pour l’évènement d’Activision, non pas sur la Toile, mais en se rendant sur des compétitions locales eSport. Peut-être l’occasion de se faire remarquer par de grandes équipes et de passer à l’échelon supérieur.

A en croire Activision, la mise en place des Divisions interviendra début janvier, le temps que les joueurs se fassent la main. L’affrontement final devrait avoir lieu, quant à lui, à l’automne 2016 et non en février comme les années passées.

Des gros sous et des grosses têtes pensantes

Activision annonce avoir provisionné plus de trois millions de dollars, une somme qui se partage entre les différents évènements locaux, les manifestations officielles et bien sûr, la Call of Duty Championship 2016. « C’est le plus gros prize pool pour l’eSport Call of Duty, trois fois plus élevé que la récompense offerte par le passé (NDLR : cumulée sur les différents évènements) ». Et, pour s’assurer que ce projet soit pérenne, Activision a monté une nouvelle structure dédiée à l’eSport.

DR – Steve Bornstein (à gauche) et Mike Sepso (à droite) sont les nouveaux patrons de la division eSport d’Activision Blizzard.

Une division dédiée dirigée par deux professionnels des circuits sportifs et eSportifs : Steve Bornstein, ancien PDG de la chaîne américaine ESPN et du NFL Network (spécialisé dans le football américain), et Mike Sepso, co-fondateur et président de la MLG (Major League Gaming), respectivement Président et Vice-Président.

Les deux hommes sont des figures du monde du sport aux États-Unis, habitués à créer et gérer des évènements rassemblant des millions de téléspectateurs, de fans et des sportifs de très haut niveau, chacun dans leur domaine. « Je crois que l’eSport va rivaliser avec les plus grandes ligues de sport traditionnel, en termes d’opportunités futures, entre la publicité, les ventes de billets, le licensing, les partenariats et le merchandising, il y a d’énormes possibilités de croissance pour cette industrie naissante. » déclarait Bornstein.

En attendant, lors de la mini compétition organisée en marge de la Paris Games Week, ce sont les représentants du Vieux Continent qui ont raflé la mise. Le porte-étendard français (Kévin “Broken” Georges de la Team Vitality) s’y est particulièrement bien illustré. Pourvu que ça dure…

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Aymeric SIMÉON