Passer au contenu

À l’ouest, du nouveau

Chaussez vos éperons, armez vos colts et plongez dans ce western revisité.

Rockstar était, jusqu’à présent, surtout connu pour être le développeur de la sulfureuse saga Grand Theft Auto. Il le sera désormais pour avoir créé la plus belle reconstitution vidéo ludique du Far West américain. Red Dead Redemption reprend tous les ingrédients qui ont fait le succès de la saga GTA, à commencer par une totale liberté d’action. Vous incarnez John Marston, un ancien bandit de grand chemin au visage buriné et bardé de cicatrices. Le jeu débute alors que des fédéraux véreux viennent de kidnapper sa femme et sa fille. Celles-ci ne lui seront rendues qu’à la condition qu’il reprenne les armes pour traquer et éliminer tous ses anciens frères d’armes. Vous voilà donc envoyé près de la frontière mexicaine, dans un territoire sauvage et ultraviolent.Premier choc, les graphismes s’avèrent magnifiques. La modélisation du désert, des canyons ou des petites villes se révèle d’un réalisme à couper le souffle. Surtout, les couleurs changent subtilement suivant l’heure de la journée, et la météo varie de manière régulière. Galoper sous une pluie torrentielle après une journée suffocante procure un étonnant sentiment de bien-être.

En selle !

Les étendues immenses grouillent de vie sauvage, mais aussi d’hommes et de femmes dont certains n’ont d’autre préoccupation que de nuire à leur prochain. Pour parcourir ce vaste territoire, le cheval est votre meilleur compagnon. Et plus vous le montez, plus il devient endurant. Mais peut-être voudrez-vous dompter un étalon sauvage ? Ou dépecer une biche ou un cougar, fraîchement abattus pour en vendre la fourrure ? Ou cueillir des fleurs sauvages pour les offrir ou les céder à un apothicaire ? Ou bien encore vous improviser fermier ? Une fois ces parenthèses bucoliques achevées, retour aux affaires.Les combats, innombrables, constituent la meilleure partie du jeu. Seul ou en groupe face à des hordes d’adversaires, il vous sera aisé de faire un massacre, tant la prise en main est évidente. D’une touche, vous vous planquez derrière un obstacle, d’une autre vous tirez sur l’ennemi le plus proche, celui-ci étant automatiquement sélectionné. C’est à peine si vous avez besoin de viser ! Et lorsque les adversaires sont trop nombreux, vous disposez d’un avantage décisif, la jauge de sang-froid, dont le principe est copié sur un autre grand jeu de western, Call of Juarez. Celle-ci, une fois activée, ralentit l’action pour vous permettre de viser tranquillement plusieurs ennemis à la suite. Pressez la détente de votre arme, l’action repasse en temps réel et le héros abat automatiquement les cibles sélectionnées ! Jouissif. Chacune de vos actions influe sur votre réputation et votre honneur. Il s’avère plus simple de jouer les bons samaritains que les malandrins. Dans le premier cas, vous recevrez l’aide de la population, dans l’autre, vous devez affronter les forces de l’ordre, nombreuses et bien armées.S’il ne fait aucun doute que Red Dead Redemption marquera les mémoires, il n’est pourtant pas dénué de défauts. Pour commencer, les quêtes secondaires sont un peu répétitives. Notamment les missions de chasseur de prime, où les lieux de confrontation et les cibles sont souvent identiques. Idem pour les événements fortuits qui ponctuent vos balades à cheval (attaque de diligence, vol de cheval…), ceux-ci se produisant couramment aux mêmes endroits, et deviennent de fait prévisibles. En revanche, les développeurs ont pensé aux joueurs fatigués ou pressés, qui n’ont pas envie d’enfourcher leur monture sur les longues distances. Vous pouvez ainsi établir un campement n’importe où dans la nature, pour sauvegarder la partie ou pour rejoindre une ville dans laquelle vous avez loué ou acheté une chambre. Une astuce qui séduira le cow-boy éreinté.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Philippe Fontaine