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4. Quand la crise éclate, il est déjà trop tard

Faire appel aux SSII spécialisées dans le domaine du secours revient moins cher, mais il est indispensable de les garder sous contrôle.

Attaque virale, incendie ou documents perdus… Les sinistres informatiques sont nombreux, mais souvent prévisibles. Mettant la continuité de fonctionnement de l’entreprise en péril, ils imposent des procédures de secours. Pourtant, selon le Bulletin officiel de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes du 31 mars 2000, seule une entreprise française sur dix prévoit des issues pour remédier aux défaillances des systèmes informatiques, contre 45 % outre-Atlantique.

Un centre de back up en Scandinavie pour Sema Group

Pour limiter les blocages, les entreprises du secteur de la finance installent à distance des serveurs ” clonés ” hébergeant données et applications. En cas de panne ou de conflit social, il devient alors possible de reprendre l’activité. Mais le site de soutien, mutualisé lorsqu’il est sous-traité, pourrait être trop sollicité le moment venu. C’est pourquoi des investissements colossaux sont consentis pour disposer d’un troisième site de repli. Sans compter les réseaux de stockage ni la bande passante consommée. . . Dans les sites les plus larges, on sollicite volontiers des prestataires comme Ares, Integris, Securodis, ou Sema Group – ce dernier dispose d’ailleurs d’un département spécifique doté de centres de back up en Scandinavie. Encore faut-il leur préciser les applications prioritaires avant d’établir des liens de secours.

Certaines entreprises créent des filiales dédiées

Pour soulager les architectures micro-informatiques ou mixtes (client-serveur, intranet/internet, etc. ), il existe cependant des solutions plus simples et moins coûteuses. La maîtrise de toutes les procédures de basculement en cas d’incident restant complexe, une société de tierce-maintenance remplace fréquemment l’antenne interne, spécialisée dans le secours. La Caisse d’Epargne Aquitaine-Nord a poussé ce scénario jusqu’à créer une filiale dédiée : Easi (Evénement, accompagnement, secours infogérance). Celle-ci préconise, après analyse de la sécurité des sites, un forfait annuel pour la mise à disposition de machines de secours (des AS/400 d’IBM et des serveurs PC). Depuis trois ans, la SARL compte parmi ses clients les cliniques et mairies voisines, en plus des Caisses d’Epargne régionales.
Louis Moro, chef du département support de l’ANPE (4 300 postes de travail pour son réseau Est) recommande une évaluation régulière des prestataires en fonction des volumes de données à sauvegarder. Il fait appel, lui, à Securinfor, pour un délai de remise en ordre variant de quatre à seize heures, selon la panne : “Nous analysons tous les mois les performances de nos tiers-mainteneurs. En cas de dépassement des délais contractuels, des pénalités sont appliquées.”

Enfin, les PME, elles, s’appuient plus naturellement sur les ressources d’un petit sous-traitant très pointu, paré aux actions d’urgence en matière de restitution de données perdues. En passant, pour certaines, comme la Foire de Hanovre, directement par internet (lire le témoignage ci-dessous).

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Olivier Bouzereau