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4 plates-formes de commerce passées au crible

Amené à assurer le développement de votre site d’ e-commerce, le serveur marchand monte en gamme. Les investissements en coûts de licence et de développement deviennent très importants si l’on veut se doter d’un site performant. Le laboratoire d’ Internet Professionnel a testé 4 solutions représentatives du marché.

Face à des sites marchands concurrents plus ou moins établis sur le marché, mettre en ligne un simple catalogue de produits ne suffit plus à attirer l’internaute. Aujourd’hui, animer un site B to C par des promotions et fidéliser le client en mettant en avant les articles qu’il recherche devient la norme.Dans le monde de l’entreprise, impossible de proposer un site marchand B to B si celui-ci n’est pas relié au système d’information de la société, de façon à connaître l’état réel des stocks et donc la disponibilité effective du produit.De même, une prise de commande déconnectée des applications traditionnelles entraîne délais et surcoûts. Il convient donc de se doter d’une solution ouverte, c’est-à-dire équipée d’interfaces facilitant la connexion aux ERP (Enterprise Ressource Planning) du marché et aux sources de données existantes.

Des offres haut de gamme aux architectures distinctes

Aujourd’hui, on constate une montée en gamme des offres des grands éditeurs, conséquence logique de besoins toujours plus complexes. Le serveur d’application est désormais devenu la brique de base de la majorité de ces offres.Ces dernières s’appuient sur un serveur d’application (compatible avec les normes Java 2), sur des objets EJB (Enterprise JavaBeans) pour l’application elle-même, sur des servlets SP pour générer la partie représentation du site et enfin, sur le langage XML pour les échanges de données. eSelling de Pivotal, Enfinity d’Intershop et, dans une moindre mesure, i.Sell d’Informix ont été conçus sur un modèle proche.Face à cette architecture, Microsoft a préféré bâtir une offre cohérente autour de ses multiples serveurs : la stratégie .NET. Commerce Server 2000 ne s’appuie pas sur un serveur d’application ; c’est le code ASP qui lance les objet Com (Component Object Model) hébergés sur le serveur.La plate-forme retenue est Windows 2000 ; le SGBD mis en ?”uvre est SQL Server 2000. De même, pour assurer l’interopérabilité de la solution avec des sources de données externes, l’éditeur préconise le serveur Biztalk.

Microsoft et Intershop au coude à coude

Loin d’être exhaustif, notre comparatif a pour objectif d’évaluer les fonctions disponibles dès l’installation du produit et celles qui nécessitent un développement léger (via un langage de script) ou lourd (par codage de nouveaux objets logiciels).Les 4 solutions retenues ont été testées et déployées au travers de multiples scénarios afin de répondre aux différents besoins des sites marchands. Après avoir évalué les fonctions de base, nos ingénieurs se sont intéressés à celles liées à la relation commerciale, avant d’étudier les aspects de back office du site et sa mise en production.À l’issue des tests, 2 plates-formes, bien que fort différentes l’une de l’autre, se sont distinguées. Il s’agit de Microsoft Commerce Server 2000 et d’Intershop Enfinity. Les plus complètes de notre comparatif, elles utilisent la technologie dite du pipeline afin de modéliser et de mettre en place le processus de vente. Étape par étape, on définit les alternatives qui seront proposées à l’internaute puis les traitements associés, respectivement des objets Com et EJB.Là où les 2 produits divergent, c’est dans l’analyse et l’exploitation des profils clients (Commerce Server prend alors l’avantage) et dans l’assimilation au système d’information. Commerce Server s’appuie sur une brique logicielle différente, Biztalk Server, un logiciel non testé ici. Enfinity se démarque donc sur ce point.À côté de ces 2 solutions, dont il faut signaler la grande différence de frais de licences, les logiciels Informix i.Sell et Pivotal eSelling sont fortement défavorisés par l’approche pragmatique de notre notation. Le recours à la programmation ou à des produits tiers est en effet très pénalisant, de même que les fonctions qui n’ont pu être effectivement validées en raison de bugs.

I.Sell manque de maturité

Bâti sur un serveur d’application d’origine ATG, i.Sell 2.10 déçoit. De nombreux dysfonctionnements sont apparus lors des tests, ce qui a évidemment pénalisé la solution dans notre notation, les points n’étant attribués que sur les fonctions réellement mises en ?”uvre lors des épreuves et non sur les capacités théoriques des produits.À la décharge de l’éditeur, il faut ajouter qu’Informix n’a pu nous allouer toutes les ressources techniques nécessaires pour supprimer, au moins en partie, certains bugs du produit. Ainsi, i.Sell obtient une note catastrophique en matière de gestion de la relation client, le logiciel ayant échoué lors de notre épreuve pratique.Son module iPersonnalizer, qui exploite le profil utilisateur pour adapter le contenu (informations, produits) à partir d’un langage proche du langage naturel, constitue pourtant un atout. De même, i.Sell a échoué lors de l’épreuve pratique consacrée aux fonctions commerciales. Dommage. Il oblige le développeur à intervenir sur du JSP pour faire fonctionner une simple vente croisée (cross-selling).

PIVOTAL, UN CIBLAGE SPÉCIFIQUE

Face à ces plates-formes généralistes, eSelling de Pivotal apparaît comme une solution plus spécifique. En effet, il trouve sa juste valeur dès lors que les produits proposés sur le site sont complexes. Gestion de multiples pièces, nombreuses options…, nos ingénieurs ont pu constater la parfaite adéquation de l’outil à cette tâche.Globalement moins riche fonctionnellement que les autres solutions de notre comparatif, eSelling se trouve toutefois désavantagé dans notre notation, à vocation plus généraliste.

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Alain Clapaud