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3Com défend son indépendance

La société a créé une joint-venture avec Huawei, en 2003. En 2005, elle pourra détenir la majorité de son capital.

Le constructeur a commencé en
se séparant de sa filiale CommWorks au profit d’UTStarcom. Après avoir réorganisé ses deux filiales Business Networks (téléphonie sur IP) et Business Connectivity
(infrastructures réseaux), 3Com a alors poursuivi par
l’annonce d’une joint-venture avec
le chinois Huawei.L’investissement de l’américain dans cette joint-venture a été de 160 millions de dollars en cash, en plus de la majorité de ses brevets sur IP et d’une grande partie de ses activités en Chine. Huawei, lui, a
mis en commun ses routeurs et commutateurs, permettant à 3Com de disposer d’une offre étendue.

Prudence…

En 2005, 3Com pourra exercer son droit de préemption sur cette joint-venture, qui a réalisé près de 450 millions de dollars de chiffre d’affaires dès la première année de sa création. Pour Pax Andersson, directeur Europe de 3Com,
l’avenir paraît rose. Interrogé sur la concurrence éventuelle avec Huawei, il est explicite : ‘ Nous touchons 49 % de tout ce que vend Huawei dans le cadre de la joint-venture, mais ces chiffres ne sont pas consolidés
dans nos revenus. Nous avons désormais une couverture mondiale très avancée, en particulier en Chine et en Inde. En 2005, nous pourrons atteindre 52 % du capital de la joint-venture, et nous le ferons. ‘
Sur l’hypothèse d’un rachat complet de 3Com par Huawei dès son entrée en Bourse, Pax Andersson rétorque : ‘ Ce n’est pas leur intérêt. Avec nous, ils ont accès à un réseau de distribution
occidental très étendu, à des ingénieurs expérimentés et à une marque forte. L’accès à des marchés qui leur seraient fermés s’ils n’étaient que chinois est important. Quant à nous, nous rentabilisons les développements sur de
grandes séries, et restons prudents, avec un bureau d’études à Taïwan. ‘

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Thierry Outrebon