Fondée en 1995 par le portugais Carlos Quintas, Altitude Software (Easyphone en France) a bouclé son quatrième tour de table pour un montant de 31,6 millions d’euros. Cette nouvelle levée de fonds porte à 77,8 millions d’euros les montants investis dans l’éditeur de logiciels d’eCRM depuis 1998, dont 61 millions pour les douze derniers mois.Les investisseurs tablent sur l’essor du marché de la téléconférence. Selon une étude Wainhouse, celui-ci a généré un chiffre d’affaires de 3 milliards de dollars (3,34 milliards d’euros) en 2000.Concrètement, cette levée de fonds importante compense le manque à gagner dû à l’ajournement de l’introduction en Bourse d’Altitude Software. Au passage, cette stratégie de rechange a permis de conclure un accord de développement avec Intel qui a participé aux derniers tours de table.Altitude Software s’est efforcé d’acquérir une présence mondiale en ouvrant quinze bureaux à l’étranger. Cinq sont localisés en Europe, dont un à Paris, où siège le centre opérationnel. Aussi, la société néerlandaise réalise la moitié de son chiffre d’affaires de 33,5 millions d’euros en 2000 sur le Vieux Continent.
Principaux clients : les banques et les sociétés télécoms
Avec ce nouveau financement, la société compte asseoir commercialement la suite logicielle uCI 2000, une plate-forme 100 % Internet. Cette dernière permet notamment de gérer l’ensemble du cycle d’interaction client du centre d’appels au site Web, en passant par les systèmes WAP et l’e-mail.” Nos clients sont principalement les banques et les sociétés télécoms, explique Emmanuel Grimaud. Il s’agit notamment du Crédit Agricole, Gras Savoye, ou Internet Telecom en France. ” Les besoins dépendent également du nombre de postes de travail à équiper, entre 3 000 et 5 000 selon les entreprises.Autre enjeu majeur de cette levée de fonds : la création de nouveaux produits. ” La recherche représente une part importante de notre budget ; elle nous permet de revendiquer une avance technologique de neuf mois par rapport à nos principaux concurrents “, déclare Emmanuel Grimaud.Toutefois, les prestataires de logiciels d’eCRM jouent volontiers la carte de la complémentarité en fonction de la spécialité des uns et des autres ?” le français Genesys et laméricain Aspect sont ainsi spécialisés dans le middleware.
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