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250 kilomètres d’autoroute passés au régulateur de vitesse

Autoroutes du Sud de la France reconduit son expérimentation pour améliorer la circulation en été. Elle s’étend sur les deux sens, sur une distance accrue et une période plus longue.

Même autoroute, même principe. Depuis le 1er juillet, Autoroutes du Sud de la France (ASF) mène une nouvelle
expérimentation de régulation de la vitesse sur l’A7. Mais en étendant le dispositif dans le temps et l’espace par rapport à l’an dernier. En 2004, le premier test avait duré du
31 juillet au 6 septembre. Cette année, ASF a prévu une trentaine de jours entre juillet et août, quatre autres en septembre, puis un par mois jusqu’à décembre et enfin trois jours en mai 2006.La société a retenu la même zone de test, soit 90 kilomètres dans le sens Orange-Valence-Sud, mais y ajoute quatre tronçons dans le sens inverse entre Vienne et Orange. Au total, 250 kilomètres dans les deux sens sont
concernés. Le but est le même : analyser la circulation en cours via la vidéosurveillance (différences de vitesses, nombres de véhicules) et, à partir de ces données, calculer une vitesse de circulation à indiquer aux automobilistes, censée
rendre le trafic plus homogène. Les moyens d’avertir les automobilistes sont maintenus, en plus grand nombre. Affichage électronique des vitesses limites, des numéros d’immatriculation des véhicules roulant au-delà (en vertu d’une autorisation
donnée par la Cnil), panneaux d’information, messages sur le 107.7, la radio de l’autoroute…

Limiter le nombre d’accidents

Selon ASF, l’expérimentation de 2004 s’est soldée par une baisse de 16 % des bouchons. La société reste plus prudente sur les chiffres des accidents. S’ils ont bien été divisés par deux, le nombre reste trop faible (de
21 accidents en 2003 à 11 en 2004) pour en tirer des conclusions définitives. C’est l’une des raisons de l’ampleur majorée du test de cette année.Hormis ce changement d’échelle, l’un des grandes nouveautés de 2005 consiste à procéder par tronçons, afin de tenir compte des variations des conditions de trafic le long de l’autoroute. Deux sections de l’A7 peuvent ainsi se voir
appliquer des vitesses de circulation et même des périodes de régulation différentes.ASF utilise toujours, mais dans une version évoluée, son logiciel maison baptisé ?” humour de développeur ? ?” PIRAT, pour le Procédé Informatique d’aide à la Régulation et à l’Analyse de Trafic. Parmi ses
diverses fonctionnalités, ce système permet la constitution d’archives. Un bon moyen d’observer et danalyser, en différé cette fois, certaines situations réelles. Après cette deuxième expérimentation, ASF envisage de passer au stade supérieur en
2006, en instituant définitivement la régulation de vitesse.

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Arnaud Devillard