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2 – L’utilisation de nouvelles technologies de rétro-éclairage

Les écrans LCD à LED arrivent en masse. Encore faudrait-il que les constructeurs ne nous leurrent pas sur le bénéfice apporté pour nos yeux.

Les tubes fluorescents qui tapissent l’arrière de plus de 95 % des téléviseurs LCD ont apparemment fait leur temps. En effet, ces « tubes » contiennent des substances dangereuses, notamment du mercure. Ils ne fournissent pas une qualité de rétro-éclairage satisfaisante. Leur épaisseur empêche la production d’écrans extraplats (de moins de 8 cm d’épaisseur). Ils sont également relativement gloutons en énergie.

LED: un logo, trois technologies distinctes

Pour les remplacer, les fabricants se sont donc tournés vers les LED. Leurs avantages sont multiples : une épaisseur réduite pour diviser par deux ou trois la profondeur des écrans plats, une consommation d’énergie minime, une durée de vie supérieure, la possibilité de contrôler précisément le rétro-éclairage, l’amélioration du niveau de noirs, des contrastes et l’élargissement de l’espace de couleurs affichable. C’est énorme. Le seul problème, c’est que les LED et leur pilotage au sein d’un téléviseur coûtent encore relativement cher. Ce type de rétro-éclairage ne peut donc être utilisé pour l’instant que sur les téléviseurs haut de gamme. Soit entre 5 et 10 % du marché. Mais attention, tous les téléviseurs à LED ne fonctionnent de la même manière. Il existe, en effet, trois types de rétro-éclairage par LED.

Celui à base de LED pseudo-blanches ou blanches, utilisé sur la plupart des téléviseurs. Les LED constituent alors une sorte de grille plaquée à l’arrière de la dalle LCD et divisée en différents sous-ensembles, chacun pilotable séparément. Rappelons cependant qu’à la base, une LED blanche est une diode bleue recouverte d’un luminophore qui convertit une partie de la lumière bleue en lumière jaune. Cette combinaison de spectres est alors perçue comme une lumière blanche. Ces LED offrent donc malgré tout un spectre colorimétrique presque aussi limité que les tubes fluorescents et possède une balance des blancs fixe.

Celui à base de LED RVB, qui offre un spectre de couleurs beaucoup plus étendu grâce à l’utilisation de trois sources de lumières monochromatiques (rouge, verte, bleue) commandables séparément. Il est alors possible de corriger la balance des blancs, la température de couleurs et d’améliorer le rendement colorimétrique. Une technologie prometteuse, mais chère à produire, car elle implique des circuits de pilotage et une architecture spécifiques. 

Celui à base de LED EDGE où deux rangées de LED sont alignées sur les côtés du téléviseur pour le rendre plus fin, mais en offrant une qualité de rétro-éclairage identique aux tubes fluorescents.

Ces trois types de rétro-éclairage sont radicalement différents. Le problème, c’est que que les constructeurs mentionnent rarement le type de rétro-éclairage utilisé sur leurs téléviseurs.

L’OLED, une technologie trop chère pour être viable.

Quant aux autres technologies, comme les écrans OLED, elles ne constituent pas une alternative économiquement viable pour l’instant. Trop chers à produire et encore limités en taille, les écrans OLED ne devraient nous arriver en masse avant deux ou trois ans et devraient de toute façon toucher d’abord le marché des ordinateurs portables.

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Eric Le Ven