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123venture : le capital-risque à la portée des particuliers

En France, seulement 4,5 % du capital-investissement est réalisé par des particuliers. La start-up 123venture a décidé de changer la donne à partir de septembre.

Partant de l’idée que les particuliers n’ont pas accès aux investissements les plus rentables du marché, à savoir le capital-risque, Olivier Goy a créé l’an dernier 123venture.Le soutien de Partech International, de Trinova II ainsi que d’une vingtaine de particuliers assure à la start-up une assise financière de 12 millions de francs.” Les créateurs détiennent 86 % du capital de 123venture. Nous gardons donc toute notre liberté d’action “, précise Olivier Goy. La start-up vient d’obtenir l’agrément de la COB pour la supervision des appels publics à l’épargne.

Campagnes de souscription et multigestion

Le principe de 123venture est simple : elle lance des campagnes de souscriptions dédiées aux particuliers par le biais de ses partenariats bancaires. La jeune pousse en compte quatre à l’heure actuelle, dont Cortal, qui dispose d’un portefeuille global de 600 000 clients.Les campagnes de souscriptions durent six mois. Le pas d’entrée est de 5 000 euros. Lorsque les inscriptions sont closes, 123venture se tourne vers des équipes sélectionnées chez des investisseurs, tels que Galileo, Apax ou Cornover, pour placer l’argent à 70 % dans du capital-développement, et à 30 % dans de nouvelles sociétés.” Cinq personnes travaillent à plein temps pour la sélection des équipes qui investiront pour nous “, raconte Olivier Goy. Ainsi, 123venture se positionne en tant qu’interface entre investisseurs et particuliers, et entre investisseurs et gestionnaires de portefeuilles financiers.

Le principe de transparence

La start-up a d’ailleurs créé un extranet d’information aux investisseurs qu’elle propose à la fois sur son site et en marque blanche à ses distributeurs. ” Nous tenons à ce que les investisseurs sachent où part leur argent, dans quelles conditions, et qu’ils puissent suivre l’évolution des sociétés sur lesquelles ils ont misé “, explique le fondateur.Un ” déontologue ” travaille également chez 123venture pour s’assurer qu’aucune opération d’investissement ” ne sera le fruit de copinages. La rigueur est notre mot d’ordre “, indique Olivier Goy.

Un avenir prometteur

Mais pourquoi lancer ce fonds alors que Bourse n’en finit pas de chuter ? Optimiste, Olivier Goy répond : ” C’est le meilleur moment pour investir ! Aujourd’hui, le marché témoigne d’un très fort potentiel, ce qui n’était pas le cas en mars 2000. Il y a beaucoup plus de bonnes affaires à faire en ce moment. Je suis convaincu que ceux qui achètent de bonnes participations aujourd’hui seront riches dans trois ans. “Pour la première souscription, qui débute en septembre et qui se terminera en février 2002, son créateur espère rassembler 50 millions d’euros. S’il atteint cet objectif, la start-up sera bénéficiaire. A terme, il ne cache pas qu’il pourrait revendre 123venture ” à un acteur de la banque, par exemple “.

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Mélusine Harlé