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Test : Sony Alpha A9, l’hybride qui frappe Canon et Nikon en plein cœur

Les performances ahurissantes de cet hybride plein format font de Sony la première marque à être en mesure de combattre Canon et Nikon sur les terres de la photo de sport professionnelle. Il y a encore un peu de chemin à faire côté ergonomie et optiques, mais la machine est bien lancée !

L'avis de 01net.com

Sony Alpha A9

Les plus

  • + Rafale démente (24 i/s!)
  • + Pas de passage au noir
  • + Vitesse d'autofocus
  • + 699 collimateurs AF
  • + Vidéo 4K de qualité

Les moins

  • - Petites erreurs ergonomiques
  • - Prise réseau 100 mbit
  • - Equilibre précaire avec les gros zooms
  • - Pas de téléobjectifs pros en monture FE

Qualité photo

4.5 / 5

Qualité vidéo

4 / 5

Réactivité

5 / 5

Ergonomie et finition

4.5 / 5

Appréciation générale

4.5 / 5

Autres critères et mesures

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 02/08/2017

Voir le verdict

Fiche technique

Sony Alpha A9

Monture (baïonnette) Sony E
Format de capteur Plein format 24 x 36
Définition du capteur 24 Mpx
Type de capteur CMOS
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Sony boxe chez les poids lourds : sept ans après avoir fait ses armes dans les hybrides grand public avec son NEX 5, le géant de l’électronique arrive en 2017 avec la hargne d’un gagnant et s’attaque désormais au marché professionnel. Et pas n’importe quelle niche, puisque l’Alpha A9 que nous avons testé attaque frontalement Canon et Nikon sur le marché de la photo de sport/action, l’un des derniers bastions où le reflex est encore roi.

A.B. / 01net.com

En partie fondé sur les acquis de la série des Alpha A7 génération II, l’Alpha A9 est un boîtier assez proche de ses prédécesseurs du côté de l’apparence, mais ses composants sont bien différents… voire complètement hors catégorie tellement ils semblent provenir d’un autre monde !

Un boîtier et son écosystème

Adrian BRANCO / 01Net.com

Avant de rentrer dans le vif du sujet, précisons l’angle d’attaque de notre test. Nous allons certes juger l’A9 en partie sur ses performances pures mais les autres domaines comme l’écosystème ou l’ergonomie auront un poids plus important que d’habitude. Car Sony entend faire du pied à des professionnels qui travaillent en boîtiers de type Nikon D5 et autres Canon EOS 1DX Mark II, de vraies « armes de photographie massives », des tanks qui coûtent aux alentours de 7000 euros. Ces appareils bénéficient de nombreuses forces ergonomiques (résistances, prise en main, autonomie) et techniques (AF, parc optiques, rafales) que les constructeurs et le genre reflex ont acquis ces dernières décennies. Un historique qui permet à Canon et Nikon d’offrir un niveau de service, de savoir-faire et une offre d’optiques sans égale à l’heure actuelle –  sans parler des milliers d’heures de retour sur expérience pour placer tel bouton à tel endroit, telle fonction à un autre.

A.B. / 01net.com

Dans la photo de sport sur laquelle Sony mise logiquement beaucoup avec l’A9, le choix d’un système ou d’un autre se fait sur un ensemble de paramètres, et pas uniquement sur x images par seconde en plus ou sur la bonne tenue des rouges à 12.800 ISO.

Capteur hors normes

A.B. / 01net.com

Sony est le premier constructeur mondial de capteur CMOS et son avance technologique semble avoir explosée ces dernières années. Après avoir réussi à produire en masse des capteurs à circuiterie inversée – technologie Exmor R, les capteurs dits « rétro-éclairés » – la division composant de la firme japonaise a poursuivi ses efforts tous azimuts pour enfoncer encore plus loin son leadership avec ses nouveaux capteurs dits « empilés ». Sous ce nom peu évocateur se cache une prouesse technique : les ingénieurs ont intégré de la mémoire vive (RAM) directement dans le capteur d’image, entre la couche des photosites et le circuit logique (un « empilement » de couches électroniques). Le bénéfice de l’opération ? Les photons à la surface du capteur sont traités à une vitesse jamais atteinte jusqu’ici, la présence d’une mémoire ultra rapide directement dans de dernier réduisant au maximum possible le parcours de l’information.

A.B. / 01net.com

Après avoir introduit et peaufiné cette technologie dans un reflex (Alpha A99 Mark II), un compact expert (RX100 Mark V) et un hybride APS-C (Alpha A6500), Sony a utilisé son savoir-faire dans cet Alpha A9 avec un nouveau capteur CMOS de 24 Mpix.  Couplé au monstre de calcul qu’est le nouveau Bionz X, un processeur qui peut traiter un demi-milliard de pixels par seconde, Sony était en en mesure de proposer une rafale démoniaque à son appareil : l’A9 shoote ainsi 20 images de 24 Mpix par seconde et ce pendant plus de 12 secondes consécutives. Du jamais vu ? Certes, mais il y a encore plus impressionnant…

Pas de blackout = cible toujours en vue

A.B. / 01net.com

Nous avons eu l’occasion de tester sur le terrain la rafale monstrueuse de l’A9 – lire ici notre prise en main. Mais avant de vous détailler plus avant ces capacités incroyables, parlons d’une autre prouesse, tout bonnement bluffante : l’Alpha A9 ne souffre d’aucun passage au noir. Alors que dans un reflex ou un hybride, le photographe doit compter sur un (plus ou moins) bref passage au noir à cause du miroir qui se relève (reflex) ou de l’obturateur qui se ferme (hybride), rien de tel n’apparaît sur l’A9. L’écran comme le viseur affichent un flux vidéo continu, les déclenchements étant signifiés par un clignotement d’un cadre virtuel affiché sur les dalles (viseur ou écran).

Dans le feu de l’action, la rafale de 20 images par seconde se vit comme si on tournait une vidéo en visée par l’écran, le taux de rafraîchissement maximal du viseur n’étant atteignable qu’en réduisant la rafale à « seulement » 15 images par seconde – mais rien de grave, en mode 20 i/s le viseur est juste limité à 50Hz et non 100 Hz. Mais même dans ce mode « dégradé », un A9 est déjà plus rapide que n’importe quel Canon/Nikon !

Du point de vue du photographe habitué au « clic-clic-clic », cette rafale peut être un peu déstabilisante car elle est basée sur un obturateur 100% électronique – logique, un obturateur mécanique impliquerait un passage au noir. On perd ainsi le ressenti physique du déclenchement en rafale, ce qui nous a perturbé sur les premières séries. Une fois cette première gêne prise en compte, la réalité rattrape le photographe : si on n’a pas eu l’impression d’avoir l’image, la réalité est que la rafale est tellement démoniaque qu’on a de toutes façons de bonnes images (voire beaucoup), sans même s’en être aperçu. Ceux qui ont photographié des épreuves sportives telles que les J.O. au temps de l’argentique on droit de le dire : c’est de la triche. Oui, mais ça fait rêver !

AF enfin au niveau pro !

[Lisez notre test dédié à la rafale ahurissante du Sony Alpha A9 : on a testé l’appareil photo le plus rapide du monde]

A.B. / 01net.com

Une rafale de compétition n’est pas de grande utilité si elle n’est pas couplée à un autofocus au niveau. De ce côté, Sony a énormément progressé et la partition de cet Alpha A9 est excellente, les 699 (oui, vous avez bien lu !) collimateurs de phase à la surface du capteur y étant pour beaucoup. Si sur le terrain l’A9 connaît toujours quelques ratés – nous avons souffert d’un ou deux pompages avec le tout nouveau 100-400 mm – ces petits accrocs sont cependant rares et, plus important, parfaitement corrigeables par voie logicielle. C’est là une des forces des acteurs du monde hybride : quand les mises à jour des reflex concernent des bugs ou des compatibilités de cartes mémoire, les constructeurs tels que Fuji, Olympus, Panasonic ou Sony sont coutumiers de l’ajout de fonctionnalités et de l’amélioration notable des performances – surtout les deux premiers constructeurs mentionnés.

A la louche, l’A9 doit proposer entre 85% et 95% des performances de ses concurrents, ce qui nous permet d’affirmer que rares sont les utilisateurs qui trouveront à y redire et que les quelques errements sont allègrement compensés par une cadence de shoot sans égale.

Le déluge de données, piège de la puissance

Toute médaille a son revers et celle de la cadence infernale de l’Alpha A9 se révèle après la première utilisation en mode sport, au moment où, après avoir copié les photos dans l’ordinateur, on se retrouve à trier les images : bon sang quel volume de données ! Dans le scénario d’une épreuve 100 m professionnelle, le photographe qui ne veut prendre aucun risque peut déclencher une seconde avant le départ, capter toute la course et voir le débit ralentir uniquement une fois la ligne d’arrivée franchie. Dans le cas d’une rafale de 12 secondes à 20 photos par seconde (RAW+JPEG s’il vous plaît !), le photographe se retrouve avec au moins 240 images. Dans le cas de notre test de course hippique, chaque course a occasionné environ 400-500 images, pour un totale de 2200 photos la soirée. Oui, ça fait beaucoup. Beaucoup trop en fait: face à un tel déluge d’images, l’éditeur est noyé dans un flot de pixels, un déluge qui fatigue l’œil… et le sens critique. De plus, un logiciel comme Lightroom a eu du mal à encaisser notre séquence de shoot de 1500 images en RAW et le défilement des images est parfois devenu fou. Dans le cas où vous seriez un fou de la gâchette, songez à passer par Photo Mechanic pour l’editing avant d’importer les images dans Lightroom pour le développement, Photo Mechanic étant bien plus rapide que son concurrent pour afficher les images.

Ainsi, et contrairement à ce qui nous pensions de prime abord, l’Alpha A9 ne rend pas le photographe obsolète : face à de telles cadences, il est le jockey virtuel de « la bête » et doit savoir quand, comment et pourquoi libérer sa furie d’images, afin d’éviter que les têtes et les disques durs n’explosent.

Clichés impeccables, taillés pour les photojournalistes

[Visionnez et téléchargez nos photos de test en haute définition sur nos galeries Flickr : test rafale
et test global]

Pour avoir déjà shooté avec toutes les générations de Dx depuis le D3s et tous les 1Dy depuis le 1D Mark III, Sony offre clairement une qualité d’image non seulement au moins similaire à la concurrence, mais en plus dans une définition 20% supérieure à celle du Nikon D5 (20 Mpix) et 33% supérieure à celle du Canon 1DX Mark II (18 Mpix). Un supplément de pixels qui laisse encore plus de marge pour les éventuels recadrages, importants notamment en sport quand on se retrouve en bout de focale.

La qualité d’image Jpeg et donc l’interprétation des couleurs a été sensiblement revue pour le meilleur : les tons nous ont paru (un peu) plus chauds, plus naturels et moins plats que ce que produit habituellement Sony – un biais de neutralité clinique hérité de l’ADN vidéo de la marque. Ce travers n’est plus observable que dans les situations de basses lumières sous éclairages artificiels forts, mais cela se contourne parfaitement en changeant de balance des blancs dans l’appareil ou dans le logiciel si vous travaillez en RAW.

Selon certains blogs, l’A9 offrirait une plage dynamique inférieure à celle du Nikon D5, une infériorité que nous n’avons pas constatée : sous Lightroom on peut clairement pousser les ombres à +100% et les hautes lumières à -100% de la même manière tout en continuant d’infléchir sur les blancs, le noir ou les contrastes. Si un logiciel spécialisé permet peut-être de déceler une différence, une chose nous semble sûre : à l’œil elle n’est pas flagrante.

Côté hautes sensibilités, la partition est impeccable jusqu’à 6400 ISO, et la première perte franche de données apparaît à 12.800 ISO. Le second palier de dégradation est atteint à 51.200 ISO où la lisibilité des noms de communes sur les zones de carte de notre mire de test commence à en prendre un sacré coup. Au-delà l’effondrement est rapide, même si la nature générale des couleurs est maintenue à 100.000 ISO (à 200.000, on est dans l’ordre du cliché trash de paparazzi).

Nikon a selon nous encore l’avantage au-delà de 51.200 ISO – Canon étant en retrait depuis 2 générations dans ce domaine – mais Sony est devenu le plus sérieux challenger sur ce point.

Vidéo qui enfonce les reflex pros

A.B. / 01net.com

Si c’est l’A7S Mark II qui a le rôle de champion de la vidéo dans la gamme du japonais, le nouveau monstre de Sony est incommensurablement plus performant que les machines de Canon et Nikon – hybride et Sony obligent. Au menu : vidéo 4K, encodage jusqu’à 100 mbit/s, options pros (zébras), prise HDMI non compressée, pas de recadrage dans le capteur (coucou Nikon !), un AF et un suivi des sujets au poil (avec sensibilité paramétrable). N’importe quel reporter ou boîte de production peut utiliser un A9 aussi bien pour faire des photos que réaliser des sujets et des interviews de grande qualité, un usage impensable avec les D5 et 1DX MII.

Ces performances vidéo sont un vrai plus car elles confèrent une plus grande valeur au boîtier : quand les gros appareils de Canon et Nikon sont hyper spécialisés, l’A9 peut réellement remplir le rôle de caméra vidéo, ce qui peut être un facteur d’arbitrage pour un utilisateur qui change son matériel ou commence à s’équiper. Heureusement pour Canon et Nikon, Sony a encore quelques obstacles devant lui et certains compétiteurs, comme Panasonic, sont encore plus solide du côté de la vidéo.

Ergonomie matérielle : des progrès, des limites

A.B. / 01net.com

Commençons par le positif : face à des boîtiers grand format comme les 1D et autres Dx, l’A9 est un petit poucet qui ne pèse pas grand-chose : les dos de nombreux photographes apprécieront. Avec les (trop rares) focales fixes légères (le FE 55 mm f/1.8 et le FE Zeiss 35 mm f/2.8 notamment), l’A9 est une arme de choix avec son déclencheur silencieux – la Maison Blanche a interdit les reflex bruyant dans certaines conférences, renforçant l’intérêt des hybrides face aux reflex.

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Seulement l’A9 ne peut pas tout à fait remplacer un gros boîtier pro dans tous les domaines. Tout d’abord parce qu’il n’est pas aussi résistant, que ce soit en aspect ou en conception. Protégé des intempéries, il n’est pas taillé pour prendre « une douche » sur le tour de France. Ensuite sa conception fait moins solide que les concurrents de Canon et Nikon, qui sont de vrais tanks.

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Finalement, l’A9 pêche dans l’ergonomie sur de nombreux petits détails, allant de l’absence de rétroéclairage des touches à certaines commandes trop petites ou des molettes un peu dures. Sans compter que la petitesse de l’engin nuit à la prise en main avec les optiques les plus lourdes, l’ensemble formant un duo déséquilibré. Heureusement le grip – optionnel et payant – vient rééquilibrer tout ça, mais même ainsi, on ne retrouve pas la même assise.

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En discutant avec un ingénieur de Sony nous nous sommes aperçu du biais culturel de la marque : roi de l’électronique et des produits gadget hitech, Sony a toujours succombé à l’appel de la miniaturisation, miniaturisation que nous avons déjà en partie – tout n’est pas à jeter – dénoncée dans des produits pourtant électroniquement exceptionnels comme le RX1R Mark II. Or, en faisant remarquer à notre interlocuteur que le boîtier pourrait voir ses dimensions (mais pas son poids) un peu gonflé pour coller aux standards (et besoins !) des reporters et autres photographes de sport à la recherche d’une machine qui « respire » la solidité et soit équilibrée avec les optiques, l’ingénieur en question nous a répondu sans détour que c’était « notre volonté de proposer un appareil plus petit », ajoutant que les équipes n’avaient pas entrevu ce problème d’équilibre.

Connectique : des erreurs

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La prise réseau de l’A9 est destinée à un usage connecté lors d’événements sportifs où les clichés doivent automatiquement partir dans des bureaux d’édition avant l’envoi sur les fils photo des grandes agences. Quelle ne fut pas notre surprise de constater que, quand Canon et Nikon proposent de l’Ethernet Gigabit, le grand électronicien Sony s’est contenté d’une prise 100 mbit !

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Autre aberration, le fait qu’un seul emplacement SD soit compatible avec la norme haute vitesse UHS-II. L’explication du bridage en UHS-I du second emplacement tient à un anachronisme : dans un jusqu’au-boutisme tout à fait nippon, les ingénieurs de Sony se sont échinés à maintenir la compatibilité avec les cartes… Memory Stick. Oui, vous avez bien lu.

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Le choix du SD plutôt que du XQD est, lui, plus sujet à discussion : d’un côté le caractère universel du format SD offre la sécurité de lecture sur toutes les machines – enfin, avec un adaptateur pour ce qui concerne les nouveaux Macbook ! – quand, de l’autre on regrette que Sony n’ait pas opté pour la très rapide et très résistante carte XQD qui aurait permis à l’A9 de laisser parler son plein potentiel.

Finalement, on sourit quand on voit la prise au format Micro USB 3, alors que l’USB C, plus simple, plus solide, plus performant a commencé à équiper les boîtiers depuis plus d’un an. Si on réalise bien que la conception d’un tel boîtier nécessite de geler telle ou telle partie des différents éléments à un certain moment, on peut néanmoins reprocher le manque de vista des ingénieurs de Sony. Après tout, le constructeur est au directoire de presque tous les instituts technologiques (électronique, vidéo, etc.) !

Logiciel interne à améliorer

A.B. / 01net.com

Machine de guerre technologique, Sony offre des menus logiciels d’une grande densité. Si le découpage par onglet est pertinent, l’ensemble est trop touffu et manque d’un outil d’explication des différentes fonctions. On regrette aussi l’absence d’un seul et unique onglet qui regroupe les options « vidéo » – il y a deux onglets avec le logo « photo » !

Ensuite le contraste des couleurs n’est pas assez marqué, les logos et les dénominations des fonctions ne sont pas tout le temps assez clairs ou évocateurs. On est largement au-dessus du caractère abscons des menus d’Olympus, de l’aridité des menus Pentax ou du caractère labyrinthique des menus Nikon, mais Sony a encore du travail à faire pour dépoussiérer un menu qui paraît trop daté et étriqué pour une machine qui peut tout faire – ou est le menu des fonctions spéciales ?

Les téléobjectifs pros se font attendre

A.B. / 01net.com

A chaque itération d’Alpha A6xxx (Alpha A6300 et Alpha A6500), nous pestons contre la médiocrité et la pauvreté du parc optique au format APS-C. Le parc optique plein format (FE) est, heureusement, bien plus fourni et compte désormais une triplette f/2.8 professionnelle complète (16-35, 24-7° et 70-200) sous la dénomination G Master. Si nous reprochons un peu à Sony une politique de focales fixes au format (et poids) XXL – le 35 mm est aussi lourd que les équivalents reflex ! – au détriment de modèles plus légers, il n’empêche que le parc d’optiques de qualité commence à bien s’étoffer, sans compter que Sigma et Tamron sont prêts à se lancer dans la bataille.

A.B. / 01net.com

La seule chose qui manque à cet A9 pour séduire les pros de la photo de sport/nature ce sont les téléobjectifs professionnels. Du 200-400 mm en passant par les 300 mm et 400 mm f/2.8 ou f/4, Sony doit maintenir la pression pour sortir les optiques sans lesquelles les pros ne peuvent tout bonnement pas travailler. Ce reproche à l’instant T de ce test ne devrait plus tenir dans les 12-18 mois qui viennent : Sony a sans aucun doute conscience de la chose et des rumeurs font déjà état de la sortie prochaine d’un 300 mm professionnel. Mais après avoir parlé avec des pros, sans 200-400 mm, de nombreuses agences ne sauteront pas totalement le pas.

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