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Test Sony Alpha A77 II : le reflex expert à la rafale ahurissante

L’AF rapide et précis couplé à la rafale à 12 i/s font du Sony Alpha A77 Mark II un appareil taillé pour l’action.

L'avis de 01net.com

Sony Alpha A77 Mark II

Les plus

  • + AF à 79 collimateurs
  • + Rafale 12 i/s
  • + Boîtier magnésium, joints d'étanchéité, 150.000 déclenchements, etc.
  • + Wi-Fi et NFC
  • + Griffe MI
  • + Compatible avec tous les accessoires (grip, batterie, etc.) de l'A77

Les moins

  • - Un seul emplacement pour carte mémoire
  • - Pas de sortie casque pour contrôler le niveau sonore en vidéo

Qualité photo

4 / 5

Qualité vidéo

4.5 / 5

Réactivité

5 / 5

Ergonomie et finition

4 / 5

Appréciation générale

5 / 5

Autres critères et mesures

4.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 03/09/2014

Voir le verdict

Fiche technique

Sony Alpha A77 Mark II

Monture (baïonnette) Sony A
Format de capteur APS-C
Définition du capteur 24.3 Mpx
Type de capteur CMOS Exmor
Sensibilité ISO min 100
Voir la fiche complète

Sony Alpha A77 Mark II : la promesse

Lancé en 2011, l’Alpha 77 était le fleuron de la technologie des appareils à miroir semi transparent (transluscent), notamment grpace à sa cadence de rafale à 12 images par seconde inédite dans le monde des appareils photo enthousiastes/experts. Jusque-là, ce genre de rafale se payait 6000 €. Depuis cette période, les hybrides ont pris du poil de la bête et ont supplanté les reflex dans la stratégie photo de Sony, que cela soit dans le domaine grand public comme dans le domaine semi-pro/pro. Avec ce nouvel Alpha A77 Mark II, Sony prouve aux utilisateurs de sa monture A (reflex) qu’il ne les oublie pas. Mais cet A77 II est-il une simple mise à jour ou un vrai reboot ?

Sony Alpha A77 Mark II : la réalité

L’Alpha 77 Mark II est, comme le premier A77, un appareil sérieusement construit. Très sérieusement même : le boîtier est résistant (alliage de magnésium) et garni de joints d’étanchéité. Il est donc taillé pour les terrains extérieurs ce qui est une bonne chose vu que sa super rafale en fait une arme de choix pour la photo d’action (lire plus loin). Le viseur électronique de nouvelle génération, bien plus défini et lumineux que celui de l’A77 s’avère enfin aussi confortable qu’un viseur optique – avec les atouts et limites du genre – et la prise en main est toujours aussi bonne. La poignée est bien prononcée et le grip, en option, reste la référence du genre avec sa bonne prise en main et le déport de toutes les fonctions. Seule ombre ergonomique au tableau : un joystick toujours trop petit qui conduit à quelques erreurs de manipulation. La petitesse du joystick s’explique par la grosse charnière de l’écran LCD, toujours aussi atypique puisqu’il tourne à 270° pour se placer toujours dans l’axe de l’appareil, et non pas sur le côté comme chez un 70D ou un GH4 par exemple.

Miroir fixe = rafale qui fait mal !

Tout comme son prédécesseur, l’Alpha A77 Mark II carbure côté rafale : pas moins de 12 images par seconde, ce qui le place au niveau des appareils professionnels de Canon et Nikon, des boîtiers qui coûtent 6000 euros quand cet A77 II n’en coûte que le quart. S’il n’est pas équipé d’une mémoire tampon aussi volumineuse que ses prestigieux concurrents, l’A77 II tient la distance : il encaisse 55 images en jpeg avant de ralentir la cadence et pas moins de 27 images en RAW. Largement de quoi subvenir aux besoins des amateurs avertis voire des experts. Fait à souligner : la mémoire tampon met plus de temps à se vider en Jpeg… qu’en RAW ! Avec notre carte mémoire de référence Lexar SDHC16 Go 600x Pro UHS-1, il ne faut pas moins de 27 secondes à l’appareil pour écrire toutes les images Jpeg, alors qu’il n’en faut que 8 en RAW. Cela représente dans doute le temps de traitement dont l’appareil a besoin pour convertir les informations brutes vers le Jpeg – le RAW ne nécessitant pas de traitement d’image.

Le meilleur AF du genre

A cette rafale généreuse se greffe un système d’autofocus entièrement revu – preuve que Sony continue d’investir dans la monture A. Basé sur 79 collimateurs – dont 15 en croix – à détection de phase, c’est sans doute le meilleur système que nous ayons jamais testé dans ce segment de prix. La preuve : contrairement à de nombreux appareils où la rafale maximale est atteinte avec l’AF actif uniquement sur la première image, celui de l’A77 Mark II est actif même à 12 images par secondes. Un vrai exploit dans ce segment.

L’inconvénient du miroir fixe : la perte de lumière

Toute médaille à ses revers et si le miroir fixe de la technologie à miroir semi-transparent fixe permet des rafales de folie, l’inconvénient tient un mot : lumière. Car en alimentant à la fois le capteur d’image et le viseur LCD, ce miroir sépare la lumière. Le résultat final c’est bien sûr une perte de lumière pour le capteur et donc une montée en hautes sensibilités plus délicate. Quand la plupart des appareils APS-C concurrents – Nikon D7100, Canon 70D et Ricoh Pentax K3 – permettent d’utiliser la valeur de 6400 ISO sans trop de doutes, l’Alpha 77 II ne devrait pas être poussé au-delà de 3200 ISO à moins d’un travail en RAW avec un logiciel performant dans l’amélioration du bruit – DxO Optics Pro 9 notamment. Cette limite en hautes ISO n’est pas discriminante, mais il faut la garder à l’esprit, notamment pour les shoots en basses lumières.

Images bien détaillées

Si la montée en ISO n’est pas la meilleure du genre, la qualité d’image est très bonne, le capteur CMOS de 24 Mpix offrant une très bonne plage dynamique. Les clichés sont riches en détails fins (jusqu’à 1600 ISO) et le potentiel de développement des RAW est excellent. Nous recommandons toujours chaudement l’optique 16-50 mm f/2.8 disponible en kit depuis l’A77 : elle n’est pas trop lourde et permet au capteur de vraiment s’exprimer – il n’y a aucun intérêt à investir 1200 euros dans un boîtier si c’est pour y greffer des optiques de mauvaise qualité !

Sport ou nature

Boîtier tous temps, rafale de sauvage et autofocus agressif, la cible du Sony Alpha A77 Mark II est toute désignée : les photographes d’action, type sport ou nature. Avec une autonomie de 480 images, ces photographes ne manqueront pas d’acheter des batteries supplémentaires, un reflex classique garantissant généralement le double de clichés. On l’a déjà dit plus haut, les photographes sérieux se procureront le grip tant celui-ci offre, moyennant finances et surpoids, un confort de prise en main vraiment appréciable.

Equipement complet mais une seule carte SD et le GPS qui disparaît

Le GPS disparaît mais c’est au profit de l’autonomie de la batterie et vu le nombre de solutions de géomarquage à posteriori (via un smartphone), la perte n’est pas trop dommageable.
Seul vrais regret : l’unique emplacement pour carte mémoire difficilement acceptable dans un appareil capable de débiter une rafale à 12 i/s. Le Pentax K3 en a deux.

Vidéo : meilleur que les reflex traditionnels

Le miroir fixe offre un autre avantage aux appareils « reflex » de Sony : l’autofocus en vidéo est vraiment plus rapide que celui des reflex traditionnels, très proche de ce qu’offrent les hybrides. La technologie de reconnaissance des visages fonctionne très bien et le changement de mise au point s’effectue rapidement. Pas de 4K – on se demande pourquoi, mais ce n’est pas rédhibitoire – mais la compression Full HD 60 est de très bon niveau. Bon point, outre la prise Multimedia Interface (MI, la griffe flash avec contacts numériques) qui peut recevoir des microphones Sony, l’A77 II offre une entrée microphone au format jack 3,5 mm. L’écran orientable est enfin très pratique pour l’usage vidéo, ce qui ne gâche rien.

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