Passer au contenu

Test : Motorola Xoom, la tablette tactile à fort potentiel

Richement équipée, la Xoom pèche par son environnement logiciel inachevé. Un défaut surmontable grâce à l’Android Market.

L'avis de 01net.com

Motorola Xoom

Les plus

  • + Honeycomb
  • + Processeur double cœur
  • + Large écran multipoint
  • + Richesse de l'équipement

Les moins

  • - Rien

Affichage

2 / 5

Photo & vidéo

2.5 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 01/03/2011

Voir le verdict

Fiche technique

Motorola Xoom

Système Android 3.1
Processeur Nvidia Tegra 2
Taille (diagonale) 10.1 "
Voir la fiche complète

Motorola Xoom : la promesse

Depuis le 24 février dernier, le consommateur américain peut s’offrir la Motorola Xoom, la tablette présentée comme l’iPad-killer (la « tueuse d’iPad ») en raison de ses caractéristiques techniques, qui surpassent en tout point celles de l’ardoise d’Apple. A l’heure où l’institut d’études GFK estime qu’il devrait se vendre en France plus d’un million de tablettes en 2011, faut-il patienter pour acheter celle de Motorola ? Elle ne devrait être disponible chez nous que dans le courant du deuxième trimestre et que son prix n’a pas encore non communiqué mais l’un de nos correspondants aux Etats-Unis a pu tester ce produit et nous livre ses premières impressions.

Motorola Xoom : la réalité

La Xoom est une belle machine, avec son microprocesseur à double cœur Tegra 2 de Nvidia, cadencé à 1 GHz, et sa mémoire vive de 1 Go qui lui permet d’accomplir avec aisance plusieurs tâches à la fois. Car la Xoom est multitâche, et ce grâce à son système d’exploitation Android 3.0 (Honeycomb). Sa mémoire de stockage, aujourd’hui de 32 Go, pourra être doublée dans l’avenir par l’ajout d’une carte mémoire de 32 Go également, reliée par un connecteur micro-SD.

Ce connecteur ne sera toutefois opérationnel qu’après une mise à jour logicielle qui doit survenir à une date encore non précisée. La Xoom se distingue aussi par un écran haute définition (1 280 x 800 pixels) mais livrant une qualité d’affichage perfectible avec des couleurs légèrement délavées. La Xoom dispose par ailleurs d’une prise micro-USB (l’USB host n’est pas pris en charge, autrement dit les clés USB ne sont pas reconnues) et d’un connecteur mini-HDMI. Quant au son, il est de type stéréo.

Un équipement technique très complet

Les capacités de communication de la Xoom ne sont pas en reste, avec du Wi-Fi 802.11 b, g et n (2,4 GHz et 5 GHz) ainsi que du Bluetooth 2.1+EDR. Supportant les réseaux mobiles américains, elle sera compatible 3G+ en France et devrait, comme aux Etats-Unis prochainement, pouvoir être mise à jour vers le réseau 4G LTE, lors de sa commercialisation à partir de 2012. La tablette intègre par ailleurs un GPS, un accéléromètre et un capteur de luminosité.

L’aspect général de la Xoom reprend celui de l’iPad, voire le surpasse dans le minimalisme : le bouton marche-arrêt y est en effet placé au dos. Sa dalle au format 16:10 accentue la forme rectangulaire de cette tablette qui grâce à des bordures d’écran fines semble moins massive que ses concurrentes, à taille d’écran identique, et offre une meilleure prise en main.

Dans le domaine de l’autonomie, la Xoom se défend bien. D’après Motorola, en mode Wi-Fi seul, elle peut fonctionner pendant 10 heures. En mode 3G, l’autonomie tombe à 9 heures. Certes, il faudra attendre le lancement de la version française pour réaliser des tests complets et précis mais les premières estimations obtenues depuis le modèle américain confirment ces bonnes performances.

Les lacunes de l’OS sont surmontables

Android 3.0 Honeycomb, le système pour tablettes de Google sur lequel s’appuie la Xoom pèche par deux énormes lacunes : il n’offre aucune méthode simple pour mettre fin à une tâche, et, surtout, il n’est pas possible de regrouper les applications sous forme de dossiers. Ces deux manques peuvent cependant être facilement comblés à l’aide d’applications gratuites à télécharger sur l’Android Market : par exemple Advanced Task Killer pour gérer les tâches en mémoire et Smart Shortcuts ou CircleLauncher pour créer et organiser les dossiers. En revanche, Honeycomb excelle en matière de notifications.

Il est très facile de se tenir informé en temps réel des événements en cours (e-mails reçus, messages envoyés par des applications, téléchargement, etc.). Un gros atout qui fait pardonner les autres faiblesses de l’OS de Google, d’autant qu’elles peuvent être palliées assez facilement.

Navigation web et gestion des mails confortables

L’un des arguments avancés en faveur d’Honeycomb est sa compatibilité avec Adobe Flash dans sa toute dernière version (10.2) donnant accès à la plupart des contenus web. Les utilisateurs n’en bénéficient hélas pas pour l’instant – une mise à jour est prévue dans le courant du printemps – mais le modèle français ne devrait pas connaître ce problème. Le navigateur Internet, comme sur tout produit tournant avec Android, est une déclinaison de l’excellent Chrome. Surfer sur Internet avec une Xoom se révèle extrêmement plaisant, même si l’on atteint rapidement certaines limites.

Des services majeurs tels que Google Maps fonctionnent parfaitement, d’autres comme Google Body refusent de se lancer, la version Xoom de Chrome n’étant pas compatible avec WebGL. Du côté des e-mails, deux applications sont fournies – Android oblige -, l’une consacrée à Google Gmail, l’autre aux messageries de type POP 3, Imap ou Microsoft Exchange. La rédaction d’un courriel se fait confortablement lorsque la Xoom est placée à l’horizontale : le clavier virtuel se montre suffisamment large pour limiter les fautes de frappe.

Vidéoconférence et photos

En Venons-en aux caméras du Xoom : voilà un avantage bien net face à l’iPad, du moins dans la version actuelle de celui-ci. Cette fois, nul besoin d’attendre une quelconque mise à jour logicielle Grâce à une caméra frontale de 2 Mpix, il suffit d’utiliser Google Talk, la messagerie instantanée de Google, pour profiter de la fonction de vidéoconférence. Les correspondants doivent également disposer de ce service sur leur ordinateur ou leur smartphone. La qualité de la vidéo est correcte, sans plus, mais Google Talk fonctionnant sur un grand nombre d’OS, le service peut se targuer d’être accessible au plus grand nombre.

Grâce à un second capteur de 5 Mpix et un Flash LED intégrés au dos de la tablette, cette dernière peut prendre des photos, mais on se sent un rien ridicule à la brandir lors des prises de vue. Cela dit, les fonctions intégrées sont assez complètes : on peut régler le niveau d’exposition (de – 2 à + 2), choisir entre différentes scènes (nuit, action, neige, etc.), sélectionner la résolution de la photo, appliquer quelques effets et ainsi de suite. Mais le gros problème demeure la très faible visibilité de l’écran en plein jour, ce qui limite considérablement l’intérêt de la Xoom en tant qu’appareil photo.

La fonction caméscope est plus intéressante, d’autant qu’une application de montage vidéo est fournie : Movie Studio. Elle permet de retravailler l’image et le son et d’ajouter quelques effets spéciaux. Une fois le montage terminé, le film peut directement être chargé sur YouTube.

Lecture des médias et accès aux jeux
Côté musique, Music surprend agréablement avec son interface en pseudo-3D avec des fonctions complètes d’écoute, de classement et de tri. Gallery, pour sa part, est une grosse déception, pour la simple raison que toutes les photos que l’on y regarde y apparaissent floues ! Dans le cadre de ce test, une centaine de clichés avaient été préparée pour correspondre exactement à la résolution de la tablette (1 280 x 800 pixels). Peine perdue car, pour une raison inconnue, les photos sont automatiquement comprimées par Gallery. Il faut jouer des doigts pour agrandir la photo juste ce qu’il faut afin d’obtenir la qualité souhaitée.

Mais, ce faisant, il n’est plus possible de passer à la photo suivante ou précédente d’un glissement de doigt : il faut d’abord revenir à la taille initiale de la photo… Un vrai désastre. Et les films ? La Xoom est capable de les lire en mode HD (1 280 x 720 pixels) aux formats H.263, H.264 et MP4. Toutefois, aucune application ne semble être fournie pour regarder un film… Ce n’est que par hasard que l’on découvre que Gallery joue ce rôle. Autant lui préférer une application spéciale : il y en a plusieurs sur l’Android Market, dont l’excellent mVideoPlayer (gratuit), qui a tout pour plaire : il est simple à utiliser et d’une qualité irréprochable.

Côté jeux, il n’y a vraiment pas pléthore d’applications optimisées pour l’écran de la Xoom. Angry Birds en fait heureusement partie ! Certes, il est toujours possible d’installer des jeux conçus pour les versions précédentes d’Android, mais il y a un gros risque qu’ils ne fonctionnent pas. Et, s’ils tournent malgré tout, il est probable que la plupart d’entre eux apparaissent dans un format timbre-poste la Xoom ne proposant pas d’option pour augmenter artificiellement la taille de l’application.

A lire aussi Face-à-face : Motorola Xoom contre Apple iPad

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.